De quoi?!

« Maître Fox ?
-Quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ? »

La tête dans les mains une loque blonde venait de passer sa tête au dessus de son fauteuil. Le teint verdâtre elle luttait contre une forte nausée.

« Hum… Vous êtes sûre que ça va ?
- Mais oui Mach… Wesley. Et puis arrête de parler si fort j’ai un de ces mal de crâne D8
- Mais euh…
- Bon y’a quoi ?
- Ben le premier ministre demande à vous voir. »

Pétronelle se leva d’un bond et passa en vitesse dans la salle de bain attenante à son bureau pour… Vomir.

« Vous êtes sûre que vous voulez pas que je vous amène un médecin ?
- LA DERNIERE FOIS QUE TU M’AS DONNE L’ADRESSE D’UN MEDECIN, FUT-IL VETERINAIRE, JE ME SUIS RETROUVE EN CLOQUE ALORS : NON MERCI D8 »

Reprenant sa contenance la jeune Haute-Mage se releva, en vacillant un peu, puis se recoiffa, se maquilla un peu, lissa son tailleur. Et sortit de la salle de bain la tête haute pour… y retourner 5 minutes plus tard Fusillant son premier sortcellier du regard elle se releva passa un coup d’eau sur son visage et repartit en quête du premier ministre.

« Bon il me veut quoi ?
-Vous voulez un bonbon à la menthe ? »

Deuxième regard noir. Elle lui arracha le bonbon des mains et le fourra dans sa bouche en attendant les explication de Wesley qui courrait après elle.

« Bon alors voilà… Il m’a pas tout dit mais en gros il s’agirait d’une promotion… Si j’ai bien compris. »

Pétro pila net et le dévisagea. Une promotion ? Impossible en revanche sa mutation avait peut être enfin été accepté. Elle se jeta sur Wesley et le serra dans ses bras en sautillant. Puis se reprenant elle lui fit un sourire se retourna et partit frapper à la porte du premier ministre, entra et…

En ressortit passablement énervée 10 minutes plus tard.

« Appelle moi Tingapour. Cet imbécile me promeut au rang d’ " Agent de liaison avec le palais de Tingapour. Comme ça vous pouvez habiter Tingapour comme vous le souhaitez mais vous gardez votre poste de Haute-Mage au Lancovit ". POV’ VACHE !
- Je ne sais pas si c’est une très bonne idée d’insult…
- J’T’AI DEMANDE TON AVIS A TOI ?! Demande au palais de me décharger quelqu’un pour la visite du palais. Cet énergumène veut que je parte "Sur-le-champ" pour arranger les détails qu’il dit. IMBECILE ! Et en plus il faut que je me trouve un pied-à-terre sur Tingapour. Mais quel ABRUTIT !
- Hum… Quelqu’un vous attendra devant les portes de transfert… Enfin d’après ce que j’ai compris.
- Je vais te me le… Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »

C’est donc dans un état de rage passagère que Pétronelle débarqua sur le sol Omoisien. C’est de justesse qu’elle ne fit pas exploser le cambouhm qui devait l’accompagner aussi décida t-on qu’il serait plus sage que la visite du palais soi faite par quelqu’un qui ne risquait, de préférence, pas d’exploser.

« Voilà. C’est…
- … là. Nous préférons…
- … Vous laisser…
- … Devant la…
- … Porte de crainte de…
- … Déranger le Maître des…
- … Lieux…
- Vous êtes surtout des grosse trouillardes, oui ! Qu’est ce qu’il a d’aussi terrifiant ce type ?
- Rien de…
- …Plus que vous. Je…
- …Pense, Maître Fox. Sur ce…
- … Bonne Visite du Palais. »

Décidant que les Tatris était des êtres détestables elle frappa et entra presque automatiquement (pas très adepte de la politesse. )

« Bonjour. »

Le fait est que si elle n'était pas spécialement polie lors de ses accès de mauvaise humeur (plus nombreux depuis quelques semaines ) elle entendait que les autres le soit avec elle. Et le regard fixe que rendit ce type à l'encontre de son ''bonjour'' acheva de le classer dans la catégorie "malotru". Puis il se leva et s'approcha finalement.

« Que votre magie illumine. Vous devez être Maître Fox, je suis Nelyhann Dalaigh... Je suis chargé de vous faire la visite du Palais, et de m'occuper des détails logistiques. »

Pétro arrêta de ruminer tout net, bouche bée devant celui qu’on lui avait assigné pour la visite du Palais. Ce qu’il faut savoir c’est qu’elle a une plutôt bonne mémoire et le visage mais surtout la voix de celui qu’elle avait en face d’elle appartenait au type qui avait failli les arrêter lors du Sacre mais si, elle, en avait gardé trace, lui, en revanche n’avait pas l’air de s’en souvenir. Il allait pas comprendre, le pauvre . Déjà qu’elle était de mauvaise humeur alors...
Elle n’avait pas fait attention à l’annonce qu’un message venait d’arriver sur la boule de cristal de... Nelyhann... Nelyhann, comment déjà ?

« Bien, on vient de m'informer que l'on vous a réservé une suite au Palais. Si jamais cela ne vous convient pas et que vous souhaitez prendre un appartement dans Tingapour, libre à vous. Avez-vous des questions ou remarques avant que nous commencions la visite?
- Si ça ne tenait qu’à moi je ne la commencerais même pas. Mais je vous en prie montrez-moi ce que je suis censé voir puisque nous sommes là et que nous nous emmerd*ns tout les deux. »

Et tout ça dit avec un grand sourire sarcastique. S’en suivit un long silence durant lequel elle pu examiner à loisir le bureau du Haut-Mage. Un immense tas de paperasse y était déposé et cela la fit sourire vu que son propre bureau était niquel la moitié du boulot étant faite par Wesley, la plupart du temps elle ne regardait même pas ce qu’il avait fait puisqu’il faisait bien son boulot. Il tenait beaucoup trop à son poste pour faire une bêtise dans la paperasse de toute façon. Et celui qui n’était rien qu’un boulet pour elle était ainsi devenu un truc indispensable à sa vie quotidienne. Surtout maintenant qu’elle allait devoir remplir non seulement les formulaires et autres papier Omoisiens mais aussi les Lancoviens. Elle poussa un long soupir exaspéré à la perspective du bordel qui règnerait désormais sur son bureau. Un raclement de gorge interrompit le fil de ses pensées et elle lança un regard noir au haut-mage puis marcha à sa suite.

« Bon... On commence par quoi ?»

Pétro n’ayant jamais été très adepte des relations simples voire des relations tout court préférait se dire que le Palais étant grand il y avait peu de chance qu’elle recroise ce type. Et que même si c’était le cas elle n’aurait qu’à l’ignorer. Après tout on ne pouvait pas avoir de bonnes relations avec tout le monde...

Spoiler:

La mauvaise humeur de Pétronelle était aussi reconnaissable que redoutée aussi le fait que le vampyr ne fasse qu’un simple haussement de sourcils l’étonna. Ce qui eut pour effet de la déstabiliser, que dire…. Elle ne savait plus si ça le rendait plus appréciable ou plus détestable à ses yeux. Aussi elle se tût réfléchissant un peu à la question. Outre ses manières…. Quelques peu vieillottes, il fallait l’avouer. Nelyhann avait l’air assez sympathique. Il est vrai que quand on s’appelle Pétronelle Fox comparé à son propre caractère n’importe qui peut paraître sympathique.

« Hé bien, on va commencer par le point le plus important : votre futur suite, comme ça vous pourrez tout de suite voir si elle vous convient ou pas. »


C’était pas une mauvaise idée ça… Enfin de toute façon avec le bébé elle allait devoir trouver une maison dans Tingapour c’était sûr mais en attendant elle aurait un pied-à-terre au palais. Bien qu’elle n’ait jamais aimée être aussi proche de son lieu de travail pour dormir.

« Pendant que j'y pense, je vous réserverais dès que possible un bureau dans le secteur, ce sera logistiquement plus pratique, je pense. Vous préférez avoir une vue sur un des jardins de l'Impératrice, ou vous vous en fichez? »

La question avait de quoi surprendre…. Au Lancovit son bureau donnait sur la ville qui fourmillait de monde. A vrai dire elle avait toujours beaucoup aimé voir tous ces gens s’activer. Parfois même lorsqu’elle restait tard dans son bureau elle avait l’occasion de voir la ville s’éveiller.

« Eh bien. Nous pourrions peut être voir quelles vues vous me proposez avant que je ne me décide ? Je dois dire que ce n’est pas la première chose que je me sois demandé quand on m’a annoncé que je devais venir ici. Ce n’était pas… Prévu. Enfin pas comme ça. Bref. »

Le haut-mage s’arrêta devant une porte et se tourna vers elle pour lui expliquer le fonctionnement de la serrure.

« Suite aux récents évènements.... problématiques survenus à Omois, nous avons grandement renforcé la sécurité, entre autre pour les accès aux suites. Il faut, d'une part, présenter son accréditation, ce qui est classique, mais les portes sont également dotées d'un détecteur de signature magique. Une fois votre accréditation présentée, vous devez activer votre magie et appuyer votre main sur le centre de ce panneau. Cela permettra à la porte de reconnaitre votre signature magique, et seulement alors vous pourrez entrer dans votre suite. Je vous laisse essayer et observer : si elle ne vous convient pas, dites le moi tout de suite, je m'arrangerais pour en trouver une autre. »

Pétronelle entra donc dans la suite et commença par enlever les draps couvrant les fauteuils et les tables puis se laissa tomber dans le canapé pour tester la solidité et la confortabilité (ce mot n’existe pas ) du dit canapé. Puis elle se releva passa dans la cuisine en passant ses doigts sur la commode histoire de voir depuis combien de temps la pièce n’avait pas été lavé mais aucune trace de propre ne vint confirmer ce qu’elle pensait. La cuisine était bien équipé enfin de toute façon pour ce qu’elle allait s’en servir… Elle sortit de la cuisine et vit son guide dans l’encadrement de la porte.

« Vous pouvez entrer. Je ne mords pas… »

Elle se fit la réflexion que si elle ne mordait pas lui en revanche… Puis chassa cette pensée de son esprit et se dirigea vers la pièce suivante qui se trouva être la salle de bain.

« Oh… Il y a un bidet ! Ça faisait un temps infini que je n’en avais pas vu dans une salle de bain. Les suites sont vieilles non ? Enfin je veux dire… Non rien. »

Se rendant compte que son ton s’était adouci elle préférait couper court à la discussion. Et partit observer de plus près les robinets parce que les robinets fuyant étaient quelque chose de tout à fait rédhibitoire. N’ayant aucuns reproches à faire à ces pauvres robinets elle se releva. Et se dirigea vers la dernière pièce qu’elle supposa à raison d’être sa chambre.

Un grand lit à baldaquin, avec des rideaux couleur écru. Les draps étaient blancs et les oreillers mordorés. Elle eut un léger sourire à la vue des draps blancs et se demanda si le premier ministre avait aussi fourni toute la liste de ses goûts à l’intendance de Tingapour. Elle se dirigea vers la fenêtre et regarda à travers en bas des gens montait et descendait les allées du Palais. Il était bientôt midi d’après ce qu’annonçait les grandes aiguilles de l’église du centre.

« Ça ira. On continue ? »