• Quelle est la tenue préférée de ton personnage ? Sa position ? Un jean noir, avec n’importe quel haut et une sorte de paire de baskets mais assez chic, finalement. Quand elle s’ennuie, elle penche la tête sur le côté, appuyée sur sa main.
• A t-il des talents particuliers ? La pâtisserie ? *out*
• Quelle est son expression favorite et d'où lui vient-elle ? On ne nait pas femme, on le devient. Citation d’une auteure française, qui insipre Evangeline puisqu’elle est née femme mais elle ne l’est pas devenue. Forcément, en s’habillant comme un garçon…
• Développe une qualité et un défaut de ton personnage, que provoque t-ils ? La méfiance, qui l’interdit d’aborder les gens et de leur révéler sa vraie nature mais elle est en même temps très empathique puisqu’elle aimerait soigner tout le malheur du monde.
• A-t-il fait des études ? Lesquelles ? A-t-il un métier ? L'a-t-il choisi par amour ou par contrainte ? Eva n’a vraiment fait des études mais elle a réalisé de nombreux stages chez de grands pâtissiers puisque c’est là sa véritable passion..
• Où réside-t-il ? Pourquoi ? Lancovit, à côté du Château Vivant car elle y travaille.
• Comment agit-il avec les autres ? Est-ce que cela change de quand il est seul ? En premier lieu, elle ira rarement, très rarement, parler à des gens qu’elle ne connait pas ; puis, une fois plus à l’aise, elle s’investira plus dans cette relation.
• Quelles sont les personnes qui ont joué un rôle majeur dans l'évolution de ton personnage ? Ses parents : ils l’ont « jetée » de la maison, en ayant marre de la voir en tant que fille, et c’est à ce moment là qu’elle a choisi de changer de sexe, du moins en apparence extérieure.
• Dans sa vie de tous les jours, est-il confronté à ses peurs ou ses craintes ? Quelles sont-elles ? L’hématophobie et l’agoraphobie. Son métier la garde loin des autres et ce n’est pas pour lui déplaire.
• Dans quelles conditions ton perso est-il arrivé sur Autremonde ? Recherche active d’un stage, désir de partir de chez elle, envie de découvrir autre chose et peut-être même d’exploiter la magie – certes faible - qu’elle possède.
• Un amour de jeunesse ? Ou un amour d'aujourd'hui ? Aucun. Asexuée.
• Et sinon avec sa mère, ça va toujours ? Hahaha.
• S'il devait choisir un seul avantage que lui apporte sa magie (avec exemple de fait vécu) :  La possibilité de pouvoir s’enfuir, vite, loin.
• Les Sangraves représentent quoi pour lui exactement ? Tant qu’ils ne lui font rien, ils font bien ce qu’ils veulent. En plus, il parait que le chef des Sangraves aurait une raison fondée d’agir ainsi.
• Est-ce que le physique de ton personnage a un rapport avec son histoire ? - balafre, cheveux coupés à cause d'une rupture... - Cheveux courts, évidemment.
• S'est-il déjà frotté à un gouvernement, à un souverain ? Qui et pourquoi ? Non.
• A-t-il déjà commis un acte illégal, pourquoi, et comment cela s'est terminé ? Agresser sans faire exprès un sangrave handicapé avec son parapluie, c’est illégal ?

Elle fixa l’horloge avec ses aiguilles qui se déplaçaient presque de façon imperceptible. Elle avait déjà regardé une horloge aussi intensément. C’était dix ans, lui semblait-il, en arrière. Il ne lui en restait pas beaucoup de cette époque. Seule cette dispute qui gisait comme une cicatrice qui ne demandait qu’à être ouverte à nouveau.

Une dizaine d’années auparavant.

Le calme. Sa chambre. Allongée dans un immense drap blanc, elle s’était éveillée les sens en alerte. Le bruit qui provenait d’en bas ne lui semblait pas anodin. Du vin lui frottait les narines. Son père qui braillait et sa mère qui pleurait. La porte qui se ferme brutalement. Le calme était finalement revenu. Elle s’était levée, calmement mais en tremblant. Sa sœur n’était pas là. Heureusement.
Elle était arrivée dans le salon, sa mère qui la fixait, une bouteille à la main, un air peu amène sur le visage. Même hargneux. Evangeline s’était approchée de sa mère. Cette dernière lui avait lancé le verre qu’elle tenait. Il retomba à ses petits pieds fins dans un fracas qui résonna à ses oreilles. Le drap qu’elle avait enroulé autour d’elle s’était ensuite teinté d’un rouge bordeaux, semblable à celui qui coulait sur sa cheville.
C’est avec un calme étonnant que sa mère se mit à lui parler.

« Si seulement tu n’avais pas été une fille… Pourquoi est-ce que tu n’es pas née garçon ? Si seulement…

- Pourquoi un garçon ? C’est tellement mieux ? Je suis trop faible ?
- Non. Un garçon arrêterait de pleurer pour rien. Il m’aiderait. Il n’aurait pas ces formes qui te servent à rien.
- Ouais. Peut-être. Tu tiens tant que ça à ce que je sois un garçon ? Soit. »
Elle s’était éloignée. En sifflotant. Parce qu’à quinze ans, on a pas le cœur pour ces choses-là. Elle partit dans l’armoire de son père et en sortit tous les vêtements. Les essaya. Les assortit. Et revint vers sa mère. Enveloppée dans son nouveau manteau noir.

« - Tu l’auras ton fils. Mais tu ne me reverras pas. »

Elle était partie, sans un signe pour sa mère, et avait claqué la porte de la grande bâtisse qui lui avait servi de domicile pendant quinze années.
Puis tout s’était enchaîné. La découverte de son don pour la pâtisserie. Elle avait vécu de sa passion pendant trois ans et un homme, Rhinocéros, l’avait embauchée pour travailler chez lui. Dans son monde. Là où les gens maitrisaient la magie. Des sortceliers. D’abord surprise, elle avait finalement accepté. En s’assurant que personne ne chercherait sa véritable identité. Et cela marché. Puisqu’elle continuait de l’exercer mais de manière différente.
Son départ du domicile familial avait signé le début de sa vie. Et sa renaissance