« Ysa » Sarah O’Bell ❖ Femme ❖ Célibataire ❖ Instable ❖ Sangrave ❖ Vampire ❖ Tatouage : code barre bras gauche ❖ Mystérieuse ❖ Âgée ❖ Pas de famille ❖ Caméléon ❖ Magie noire ❖ Pas de familier ❖ information ❖ information ❖ Sans domicile fixe ❖

Mon histoire n’a rien d’un conte de fée, mon histoire c’est écrite avec le sang et se poursuit de pages en pages de ce liquide rouge et poisseux. Je ne saurai dire quelle fut l’année exacte de ma mise au monde, tout ce que je sais c’est qu’à l’instant où je poussai mon premier cri, les Sangraves envahir la contrée. Mes parents étaient des nobles, nous vivions dans un grand manoir très sombre, une structure de pierre chargée d’histoire. Notre village était paisible, qui aurait cru que cela pouvait changer ? Ma mère accoucha d’urgence dans la chambre, je naquis dans une mare de sang, dans le sang de ma propre génitrice. Les césariennes n’existaient pas avec la morfin pour atténuer la douleur. On lui ouvrit le ventre avec un couteau de cuisine. Ce fut dès mon arrivée que je goûtai le sang. Ma mère survécu quelques heures tout au plus puis elle mourut dans ses draps taché de rouge écarlate. Si ce fut un choc pour mon paternel il n’en montra rien, il avait son héritière. Je ne ressemblais à personne, mon père avait des cheveux noirs et des yeux doré quand à ma mère les cheveux brun et des yeux verts. J’étais blonde aux yeux bleus. J’eus sans doute des années de répit avant cette déferlante, ce fut aux alentours de mes 4 ans que je perdis totalement notion de la vie. Je me souviens de ce petit matin, seul souvenir qu’ils ne m’ont effacé, le reste n’est que déduction de ce qu’on m’a dit. Le bruit sourd de pas d’une armée toute entière, les tremblements de la porcelaine. Puis le bruit fracassant de la porte qui tombe. Une armée de Sangraves qui s’engouffre dans le manoir et cet homme à sa tête. Si je ne sais en quelle époque je naquis, je me souviens néanmoins que nous n’avions pas de moyens de nous défendre contre eux. J’étais là contre ce mur froid du salon, je sentis la pluie de sang me tacher lorsque mon père et ses servantes furent tués. Je me souviens d’avoir ma vue qui s’était brouillée, le visage d’un homme s’approcher du mien et m’emporter. Ce fut la fin, la fin d’une vie que jamais je ne retrouverais. On m’enferma dans une sale noire. Chaque heure, chaque jour, chaque mois, chaque instant je les passais en compagnie du sang. Le sol rempli d’une mare de sang et au dessus de la porte que je ne pouvais ouvrir ce crâne de mon cher paternel. Une fois par semaine on me jetait de la viande, crue. Je n’avais pas d’eau. L’idée qui d’abord me répugnait finit par être inévitable. Je voulais survivre, sans eau je ne le pouvais. Je me souviendrais toute ma vie de cet acte, mes lèvres touchant le sol et tremblante je pris cette première gorgée. Le sang des miens, fut mon eau. Le rationnel me quitta peu à peu. Ces voix qui me parlent, ces fantômes qui me hantent. Je hurlais chaque nuit quand la soif me tenaillait le ventre. Mais je gémissais de plaisir quand mes lèvres trouvait le contact du sang, un contact métallique qui me faisait frissonner. Quand j’eus atteint l’âge « adulte » c'est-à-dire mes 20 ans, on entra pour la première fois dans ma cellule et on fit entrer la lumière dans ma prison. Le soleil me brûla toute entière, je ne pouvais qu’hurler à gorge déployée. Ce n’était pas l’homme, celui-ci n’avait pas les mêmes yeux. J’avais cette image des yeux rouge qui m’arrachèrent à ma liberté. L’homme en question était un inconnu, il s’agenouilla face à moi et me regarda. Mon regard était vissé sur ses tempes. Un corps humains est essentiellement constitué d’eau. C’était insoutenable, j’avais soif. Comme pour une crise d’asthme j’haletais. L’homme s’approcha et plaqua une main sur ma bouche. Je l’a mordit à pleine dents récoltant le sang qui dégoulinait. Il ne bronchait pas, il ouvrit la bouche et je vis ses dents. De longues dents si blanches. Sans que je m’y attende il les plongea dans mon cou. La brûlure fut insoutenable, j’hurlais comme si l’on me dévorait de l’intérieur. Je dus m’évanouir car à mon réveil, j’étais de nouveau dans le noir de ma cage. Je ne peux dire combien de temps je fus enfermée, là à me griffer la peau de mes ongles, sentant ma peau blanchir et mes dents pousser. Le sang dans ma cage était ma drogue, je ne pouvais plus m’en passer. Et bientôt les morceaux de viande furent remplacés par des proies… vivantes. La première fut une petite fille. On l’a fit entrer et on me l’a mit devant moi. L’appel du sang prit le dessus sur ses yeux implorants. Je me souviens de m’être jeté sur elle et de l’avoir vidée. Pour ce qui suivit par la suite ce fut le grand trou. Je ne sais combien de siècles j’ai passé dans ma cellule avant ce jour où il est venu.
« Bonjour. »
D’instinct je pliai mes genoux et me balança d’avant en arrière.
« Tu sais comment tu t’appelles ? »
Je fis un non lent de la tête, continuant de me balancer.
« Sarah. Sarah Mary Elisabeth Marguerite O’Bell très exactement. »
Je me souviens de ce sentiment vide. Je m’en foutais, peu importe mon prénom, j’avais soif.
« Un joli prénom, mais tu peux le changer ou le raccourcir car il est long, tu ne trouves pas ? »
Je me souviens alors de cette pulsion, celle d’entrouvrir mes lèvres et de grogner, tel un animal.
« Que choisis-tu ? »
Je me souviens d’avoir plonger mes ongles dans mon bras, laissant mon sang se mêler à celui de la pièce.
« Ysa. » soufflais-je.
Je l’avais vu hausser un sourcil et me demander en remuant à peine les lèvres « Pourquoi ? »
Et dans une inspiration profonde avec un ton remplit de dégoût j’avais répondu.
« You Suck Alive »
Il avait sourit. Puis il était parti. A mon réveil je n’étais plus dans ma cage noire, j’étais dans une sale éclairée.
« Ysa »
Il était là.
« Tu vas passer une série de tests aujourd’hui, si tu les réussi tu auras du travail pour nous. »
« Nous ? » avais-je dis.
« Les Sangraves ma chère, les Sangraves. »
J’enregistrai ce nom dans mon cerveau et plus jamais il n’en sortit. Je n’étais plus cette Sarah. Je passai des tests, ou plutôt cet entraînement, celui de tuer. J’étais facilement douée, et ce fut en m’entraînant que j’appris ce que j’étais devenue. Une vampire. Cela faisait plusieurs siècles que j’étais resté figée dans le temps sans vieillir. Parler était difficile après s’être tût depuis autant de temps. Mais j’y parvins et j’entrai dans le service des espions des Sangraves. J’étais un atout, une vampire remplit d’une haine et d’une folie étrange. Je haïs la liberté des autres, je suis « Ysa » Sarah O’Bell, fille de personne et je ne peux vivre sans tuer.

Caractère

Fleur oh si belle fleur, éclaire de ton sang rouge, mon funeste destin. Cette morsure brûlante, glaciale de la folie qui s’empare de mon esprit. Je ne sais plus qui j’étais, qui je suis ni même qui j’aurais du être. La vie, une vulgaire putain, tel un boulet qu’un détenu traîne jusqu’à ce qu’on lui rompt la chaîne et qu’il s’installe sur la chaise électrique. Mais d’abord le condamné traverse ce couloir plus ou moins long avant la mort. La vie n’est qu’une étape, un vulgaire jeu comme une partie de carte ou de billes. Les yeux sont les fenêtres de l’âme, je ne sais ce qu’est le reflet de la mienne, mais elle laisse entendre que mes yeux ne reflètent que le néant.
La folie. Elle y baigne dedans depuis toujours, cette tendance à jouer avec la vie comme s’il ne s’agissait que d’une poupée de chiffon. Elle joue avec la vie des autres comme on pourrait jouer aux billes. Dans ses yeux brillent cette flamme terrifiante, cette jouissance absolue à tuer. Elle n’a pas d’attache, elle est comme une psychopathe à qui sa vie a été volée. Elle cache terriblement bien son jeu, elle sait se faire passer pour une pauvre jeune femme en détresse ou amoureuse. Elle se joue de tout, n’ayant aucune envie de s’accrocher. Elle n’a pas de cœur dans le sens qu’elle ne peut pas aimer. Elle méprise tout le monde, terrorise et assassine autant qu’elle peut. Peu de personnes connaissent son histoire, malgré tous les meurtres dont elle est l’autrice aucuns fichier de la police d’Omois ne fait mention d’elle. Mais un surnom la poursuit, un surnom simple mais qui fait frissonner quand on y associe son regard bleu illuminant le noir avec ce sourire sadique. Personne.