5h45. Le train poussa un cracha de fumée noire. Elle n’avait eu qu’un seul ordre pour le moment, infiltrer Omois. Pour cela elle allait devoir se faire passer pour une femme normale sans histoire, venant vivre et trouver un travail à Omois. Elle allait devoir se faire des amis. Elle fronça les sourcils et ouvrit son petit carnet.
« AMIS »
Un ami est une personne avec qui on aime passer du temps ainsi qu’échanger des affaires ou donner un coup de main. Il faut sourire et rire à la blague de son ami.
Elle ne comprenait pas, pourquoi avoir besoin de quelqu’un, on peut très bien sourire à son reflet dans le miroir non ? Elle devait aussi avoir des relations avec des hommes, ou bien des femmes. Ca encore elle ne le comprenait pas, elle a son propre opinion sur les bases solides d’une bonne vie. Vivre longtemps, baiser parfois, boire du sang, se droguer et tuer.
« Votre attention s’il vous plait, le train entre en Gare d’Omois. Ladies and Gentlemans… »
Elle prit son sac à dos et descendit du train à l’ouverture des portes. Elle déambula à travers la foule stagnant dans la Gare. Elle parvint à sortir de la Gare et visa aussitôt un petit supermarché relativement ridicule par sa taille. Elle y entra et prit quelques articles de base. Elle acheta une paire de ciseaux, un couple ongle ainsi qu’une basique boîte de maïs. Elle sortit et entra dans un autre magasin de vêtement. Elle y prit une robe en dentelle blanche éclatante, des gants de cuirs marron clairs, des lunettes de soleil et un sac à main ordinaire. Elle prit également un petit foulard en soie. Elle n’avait pas conscience du prix, de toute manière ce n’est pas elle qui paye. Mais elle ne comprenait pas la valeur d’un objet. Tout finis par se casser, même l’être humain. Elle fila dans un magasin de chaussure. Elle prit des talons hauts noirs ébène. Elle alla ensuite dans un fast food et se changea dans les toilettes. Elle sortit le maïs et enduit de l’huile de la boite ses cheveux. Elle les massa puis les rinça. Elle saisit les ciseaux et coupa sa longue chevelure qui tombait jusqu’à la hauteur de ses fesses. Elle coupa jusqu’à ce qu’ils lui tombent joliment dans le dos. Elle prit l’élastique de la boite de conserve et grâce à l’huile se tressa les cheveux. Elle enroula la longue tresse autour de sa tête. Elle fit une grande pression sur ses cheveux. Elle s’habilla de la robe avec délicatesse pour ne pas l’abîmer et mit les chaussures. Elle se coupa les ongles et se mordit la lèvre jusqu’à ce que perle une goutte de sang et qu’elle l’étale sur ses lèvres. Elle détacha ses cheveux, ils tombèrent en ondulant mais au lieu d’être gras ils étaient soyeux et brillant. Elle prit son sac à main et y rangea le nécessaire avant de jeter le tout à la poubelle et de sortir du fast food. Elle tourna dans la première rue et atterrie devant un grand immeuble, elle entra et fut prise d’assaut par unjeune femme rousse/brune.
« Elsa O’Meyers ? Vacante pour le poste d’agent des SSO ? »
Pas le temps de réfléchir, toute opportunité de job, qui plus est dans les SSO, doit être prise.
« Oui. »
Elle afficha un sourire, comme celui que le « docteur » lui avait apprit. Il fallait sourire et faire pétiller ses yeux pour exprimer une joie. Evidemment, elle avait pas comprit le principe mais elle le fit quand même.