Bonjour! Je m'appelle Moera Bates mais mes rares amis me surnomment Mo. Je suis née à Avrat une ville de l'Empire impérial Omoisien le 28/03/1994 de deux humains et de ce fait j'ai donc 18 ans . Côté coeur, je suis célibataire endurcie , sachant que mon orientation sexuelle est hétéro... Mais... Attendez... Personne m'avait dit que c'était un interrogatoire du FBI D8. J'appartiens au groupe Neutre. Je suis une personne caractérielle, amicale, de bons conseils, qui dit ce qu'elle pense; mais aussi gentille (parfois ), très énervante et fichtrement attachée à sa famille . Ma magie est de couleur bleue très claire et de puissance moyenne. Je n'ai pas encore de familier et je crois que c'est tout.

Mes parents sont eux même nés de parents qui sont eux même nés de leurs parents. Et je pourrai sans doute remonter ainsi jusqu'au origines de la vie. On nous apprend à tous
que l'une de nos plus vieilles ancêtre, appelée Lucy ou Dinknesh par ceux qui ont trouvé ses ossements, aurait plus de 3 millions d'années.
Vu comme ça ça peut impressionner mais quand on sait que notre monde lui même à plusieurs milliards d'années à son actif l'on peut alors se dire qu'à l'échelle du monde Lucy n'est pas si vieille et que nous sommes d'éphémères papillons.
J'ai toujours aimé comparer et m'interroger. Et peut être est-ce pour ça que nous sommes nés après tout.
Raconter mon histoire alors qu'il y a tant d’autres choses plus importantes? Raconter 18 de ma vie? Pourquoi faire... Je ne suis pas quelqu'un de narcissique, évidemment comme chaque personne j'ai besoin de raconter ma vie telle qu'elle est. Ce que je fais, ce que j'ai envie de faire aussi. Mais enfin. C'est ce que l'on me demande et je m'exécute.

Il y a 18 ans je suis née d’Hippolyte et Léopoldine Bates. Tous deux commerçants. Pas très glorieux mais bon... C'est pas vraiment ce qu'on demande à nos parents. Pas de tuerie, pas d'enlèvement. Ma vie, quand j'y pense a été assez simple et joyeuse.
Je suis la petite dernière d'une famille de 4 enfants. J'ai donc deux sœurs et un frère: Anna, Nathaniel et Isis.
Si je dis petite dernière ce n'est pas parce que je suis la plus petite mais parce qu'Isis avait 22 ans quand je suis née.
Allez savoir ce qui est passé par la tête de mes parents lorsqu'ils ont décidé de me concevoir à 45 ans... Les enfants à l'école me demandaient souvent si c'était mes grands parents qui venait me chercher à l'école.
Personnellement je ne voyais pas ce qu'il y avait de bizarre à avoir des parents de 55 quand on en avait 10.
Des parents même plus vieux que les autres restent nos parents.
Et lorsqu'Anna ou Nathaniel venaient me chercher c'était toujours des exclamations d'admirations.
"Ils sont beau tes parents!" m'avait, un jour dit, Selen Salzarre.
Il me semble l'avoir regardé avec des yeux ronds et lui avoir dit qu'Anna n'était pas ma mère, pas plus que Nathaniel n'était mon père. Que ce n'était que mes frères et sœurs et que si mon frère et ma sœur avaient été ensemble ça aurait fait sacrément tache...
Cette gamine ne m'a plus jamais reparlé. Je pense lui avoir cassé son rêve du prince avec la princesse. Il est vrai que mes aînés étaient de superbes spécimen de beauté. Pour ma part ils n'étaient pratiquement que des étrangers.
Quand un enfant ne joue pas avec ceux par qui il est lié par le sang il ne les considère pas plus comme des frères et sœurs que ses amis de cour de récré.
Oh bien sûr ce n’était pas de mauvais « étrangers »... A vrai dire ils étaient adorables avec moi et l’admiration de mes amis à leur égard me flattait. Je savais qu’ils étaient mes frères et sœurs mais ça s’arrêtait là. Je jouais avec mes neveux et c’est assez étrange de se rendre compte en grandissant que ce n’est pas avec vos frères et sœurs que vous jouez mais avec les enfants de vos frères et sœurs.

Voilà comment a donc commencé ma vie.

Quand j’ai eu 14 ans mon père a fait son premier AVC, Accident Vasculaire Cérébral, Ca n’a pas été facile. Se retrouver paralyser du côté droit à 59 ans ce n’est pas ce qu’on souhaite pour la fin de sa vie voir même pour sa vie. L’adaptation a été compliquée pas seulement pour mon père mais aussi pour le fonctionnement de notre famille entière. Ne pas le déranger, ne pas faire de bruit, ne pas rire, ne pas crier. Je suis devenue quelqu’un de renfermée. Je n’osais pas confier mes problèmes. Mon père n’aurait certainement pas aimé que tout mes amis apprennent qu’il était infirme. Pas seulement pour lui puisque mon père n’était pas comme ça mais aussi pour moi. Il se souciait des horreurs qu’on aurait pu me dire. Mes proches n’étaient pas comme ça mais je ne l’ai jamais contredit. Peut être, qu’au fond, cela m’arrangeait de ne pas avoir à le dire de faire semblant que tout allait bien.
Lorsque mon père a fait son second AVC et qu'il a faillit y passer mes parents ont décidé de m'éloigner un temps. C'est comme ça que je me suis retrouvé chez l'un des frères de ma mère. Lui il avait pas d'enfants alors ça lui plaisait bien de s’occuper d'une gamine de 16 ans même en pleine crise d'adolescence.... Et si par malheur il venait à se barrer il appelait alors mon autre Tonton pour que sa fille vienne me garder.

Eyleen avait 21 ans quand je l'ai rencontrée pour la première fois... Ma mère ne parlait pas beaucoup à ses frères et vice versa. Ainsi, comme pour tout j’eus du décalage... Rencontrer quelqu'un de sa famille proche à 16 ans c'est vrai que ça fait bizarre mais finalement on s'est plutôt bien entendu. Quand Oncle Bob partait en virée (sans doute dans des boîtes pour transsexuels, vu qu'à chaque fois qu'il partait une de mes paire de talons disparaissait...) on invitait des gens et on faisait la fête. Sous l'effet de l'alcool il me semble que je me mettait à raconter toute sortes de choses qui ne sortaient plus de ma tête depuis deux ans.
Depuis j'en bois avec modération.

Je retournais chez mes parents deux fois par mois. On mangeait le repas dominical ensemble et puis je repartais. Bizarrement ma vie à Tingapour me plaisait, même loin de mes parents et de mes amis. J'en avais trouvé d'autres là-bas et de toute façon la vie à la campagne n'était pas faites pour moi.

La mort de mon père quelques jours avant mes 18 ans ne nous surpris pas. J'en étais même arrivé à espérer qu'il meure. Pas parce que je ne l'aimais pas mais au contraire parce que je l'aimais. Après son troisième AVC mon père n'avait plus rien de celui qu'il avait été autrefois, sa vue me désolais et je suis sûre qu'en son fort intérieur il souhaitait, lui aussi, en finir. Je suis retournée vivre auprès de Bob laissant ma mère avec ma fratrie. Elle m'a dit, ce jour là, avoir compris. Je ne sais pas ce qu'elle a voulu dire par là mais je l'ai remercié.
Après avoir usé la patience de Bob je me suis finalement installée dans le Squat (Ewai ) et me suis trouvé un boulot d'assistante pour le Daily Tingapour

FICHE PAR ROMANE