On a tous quelque chose en nous de Tennessee … Ouais bah continue à chanter et ta gueule je te la refais. Sérieux j’ai horreur de cette chanson je ne peux plus la supporter. Bref …

Je dois faire quoi ? Me présenter ? Parce qu’il y a quelqu’un qui en a quelque chose à foutre de moi ? C’est nouveau ça. Ca va ça va j’arrête de faire mon sale gosse.

Je m’appelle Tennessee Williams Carter. Pour ceux qui ont un peu de culture générale, Tennessee Williams c’était un écrivain américain mort dans les années 80. Mais bon avec Wikipédia tu peux te faire passer pour quelqu’un d’intelligent alors que t’es aussi inculte que tout le monde moi y compris. Ce mec, cet écrivain, je ne l’ai jamais connu mais je le hais profondément. C’est de sa faute si j’ai un prénom aussi pourri. Tennessee sérieux ? En plus ces deux E à la fin font croire à tout le monde que je suis une fille. Si je n’ai pas encore changé de prénom c’est pour deux raisons : je ne veux pas briser le cœur de ma pauvre mère absolument fan de cet homme et deuzio, les filles trouvent ça poétiques. Enfin, quand je dis les filles je parle des blondes un peu allumée qui ne sont pas finies. Les autres sont d’accord avec moi, ça craint.

Pour le reste, je suis brun (fin ça dépend des moments de ma vie mais à la base et en général, je suis brun) avec les cheveux pas trop courts j’aime pas c’est moche. Mes yeux sont bleus. Ils auraient pu être brun comme ça j’aurais été un brun ténébreux mais, encore une fois, mes parents se sont fouttus de ma gueule à conception. Pour le reste ça va je suis pas trop mal mais, ça dépend des gens. Chacun ses mauvais goûts après tout. Je n’ai pas vraiment de signe distinctif et niveau vestimentaire rien d’incroyable. Je n’ai pas de style particulier et je n’ai jamais eu le moindre don pour assortir les vêtements mais ça, c’est de famille. Un autre détail de famille : je n’ai jamais réussi à coiffer mes cheveux comme je le voulais quant à ma barbe, j’ai tendance à la garder environ une semaine. Regardez la gueule de mon père, je suis son jumeau maléfique en moins moche.

La personnalité vous dites ? Bon, commençons par expédier les points positifs (beaucoup doutent encore qu’il y en ait). Je suis plutôt social et n’ait aucun problème avec les gens c’est toujours eux qui en ont avec moi. C’est principalement parce que je donne mon avis sur beaucoup de chose et n’aime pas avoir tort. Mais sinon ça va, les gens sur la même longueur d’onde que moi m’apprécient en général. J’aime la musique et espère bien pouvoir un jour en vivre même si ce n’est pas gagné. Côté cœur, je ne suis pas tellement doué et je l’ai jamais été. En fait, je ne préfère pas en parler.

Mon histoire ? Rien de bien particulier. Je suis né dans une famille à mi-chemin entre modeste et fortunée. Je m’explique : ma mère est une écrivaine terrienne plutôt connue (d’où son amour inconditionnel pour Tennessee Williams). Elle gagne bien sa vie mais, une fois sur Autremonde, c’est une autre histoire. Elle galère à se faire éditer la pauvre. Comment a-t-elle débarqué ? Grâce à son deuxième grand amour, mon père. Oui bien sûr qu’être le numéro deux dans le cœur de maman l’a toujours frustré mais bon, il fait avec.

Papa il est musicien. Pas un des plus connu c’est sûr. Il travail généralement pour composer des musiques des séries ou des films. Dans le métier il est reconnu mais sans plus. C’est de lui que je tiens ma passion pour la musique. J’ai appris de jouer des instruments dès tout petit : piano, violon, basse, guitare et même clarinette même si ce dernier, il en joue plus. Ses potes au lycée m’appelaient Tennessee le calamar en l’honneur du célèbre ami de Bob. Et ouais, mes amis étaient pour le moins limités. Mais bon, qui se ressemble s’assemble.


Après le lycée, j’ai fait un an de fac de lettre pour faire plaisir à maman. Mais bon, dormir à tous les cours ça paye pas vraiment et dire à l’examen que c’était Balzac qui avait écrit les misérables m’a valu de me faire jeter par tous les examinateurs d’un coup. J’ai bien ris ce jour-là mais, j’ai arrêté quand j’ai vu la déception dans les yeux de ma mère qui m’a quand même dis « Ce n’est pas ta faute Tennessee. Je n’aurais pas dû te pousser à faire ça ». Je me suis senti encore plus coupable que la fois où, à cause de moi le chat de ma voisine avait fini dans le micro-onde. J’avais sept ans c’était ma faute. Il faisait froid je voulais juste le réchauffer.

Bref. Pour me rattraper aux yeux de ma mère, j’ai décidé de lui rendre hommage en écrivant un bouquin. C’est pas facile et toutes mes idées sont plus mauvaises que les autres. Depuis quelques mois maintenant, je voyage. Au revoir papa, au revoir maman. Je suis quand même obligé de revenir pour Noël mais ça va, c’est cool. C’était la vie de Tennessee Williams Carter. C’était ma vie.