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 Bonjour. Je suis le pigeon de service.

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MessageSujet: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 13 Nov - 17:37

Elle jeta un regard ulcéré à sa montre. Pour la vingtième fois. Ça faisait quand même deux bonnes heures qu’elle attendait sa venue. Après tout, elle ne savait même pas s’il allait venir.

Tout ça à cause de Serrena.

Myrrha était en train de lire un bouquin à la bibliothèque d’Urla quand son amie avait débarqué à grand renfort de cris hystériques.
Elle avait rencontré un mystérieux homme pendant son séjour à Omois, il y avait deux semaines. Beau, infiniment beau. Blond, grand, une stature élancée.

C’était une description assez vague mais Myrrha imaginait parfaitement l’inconnu.
Il se révéla ensuite que cet inconnu avait insulté Serrena. Il l’avait qualifiée d’être « insipide, sans chaleur, qui pourrait glacer d’un regard le plus ardent des volcans. ». Il lui avait même parlé de ses anciennes conquêtes, apparemment toutes plus belles les unes que les autres. Mais ce qui l’avait achevée, c’était quand il lui cria le mot « Hideuse ! ».

Notre jeune vampyr avait donc haussé les sourcils, avait écouté son récit et longuement réfléchit aux solutions qui s’imposaient à elle. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire face au désarroi de son amie.

Elle en était donc arrivée à cette conclusion : il fallait qu’elle aille lui parler, l’aborder et surtout ne pas parler directement de Serrena.
Cette dernière était bien sûr très partante, même si elle aurait préféré un bon coup de pied bien ajusté. Elle lui donna quelques informations sur lui. Et son numéro.
John. C’était son prénom. Très machiste, un esprit assez sadique. Voilà qui allait l’amuser un peu et lui détendre les neurones.

*Je vais enfin pouvoir m’aérer l’esprit au lieu de potasser tous ses livres !*

C’est avec une rage sourde qu’elle s’habilla. Aujourd’hui, elle misait sur le sobre (pas besoin d’une robe de soirée !), néanmoins élégant. Elle avait donc opté pour un pantalon moulant noir, un haut rouge et avait relevé ses cheveux en une courte queue-de-cheval. Finalement, cela lui faisait un côté assez mignon. Ça lui plaisait bien.

D’après la vampyr, il restait en ce moment à Omois. Il devait bien traîner dans la capitale.

La jeune femme partit de bonne heure et arriva à Tingapour assez tôt.
Elle s’installa dans un restaurant et scruta les alentours, prête à foncer sur la première personne qui correspondait à la description. Pendant tout le temps où elle attendit, elle s’imaginait ce qui aurait poussé John à se comporter de telle sorte. Il devait bien avoir une raison quelconque. Elle essaya de se représenter Chiam ayant un comportement pareil, mais elle abandonna bien vite : son frère était tellement gentil qu’il ne pourrait jamais se conduire ainsi.

Dès qu’elle verrait l’individu, elle lui demanderait l’heure et lui demanderait de l’aide pour retrouver son chemin. Apparemment il aimait beaucoup les belles femmes d’après Serrena. Voilà un point qui jouerait peut-être en sa faveur, puisqu’elle s’était habillée en conséquence.

Mais pourquoi dire tout ça à Serrena ? Elle ne comprenait pas John. Son amie était sublime. Rien à voir avec elle. En fait, à bien y réfléchir, Serrena était un peu comme un cristal. Froid mais tout en beauté. Alors que Myrrha était d’une fraîcheur plutôt pétillante. Ses yeux brillaient comme des améthystes quand elle était joyeuse. Tout ça, son amie et sa sœur le lui avaient dit.
Mais même en se répétant ça et malgré sa colère pour l’instant contenue, elle ne pouvait s’empêcher d’être tendue et confuse.
Allait-il accepter son invitation ? Après tout, elle voulait juste parler un peu avec lui. Histoire de cerner sa personnalité.
Qu’allait-il penser en la voyant s’approcher ? A part « Mais qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ? »

Elle était en train de se questionner quand elle vit un homme s’asseoir près de la fontaine, juste en face du restaurant dans lequel elle se trouvait.
Elle paya sa consommation et sortit. L’homme était blond, grand, de magnifiques yeux bleus. Oui ? la description collait à l’inconnu.
Elle le fixa de ses grands yeux violets. Et rougit.

*Ça va pas recommencer encore ! Pourquoi je rougis dès que je regarde un garçon ?!*
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 13 Nov - 19:13

Les yeux fermés, j'écoutais "La valse d'Amélie" d'un compositeur terrien, Yann Tiersen. Cette mélodie me rappelait ma mère avant qu'elle ne parte avec cette autre femme. Je me remémorais ces enfants tortionnaires et mes premières conquêtes. Avant ce couronnement, avant ces sangraves et avant ces milliers de femmes.
D'ailleurs, il n'y a pas si longtemps, j'en avais rejeté une. Sans regrets. Je détestais que l'on m'accoste alors que je n'en avais pas donné l'autorisation. Pourtant c'était une belle femme mais j'avais été envahi par la colère et je n'avais pas pris le temps de l'observer. Alors, je l'avais insulté et avait eu un sourire plus que sadique quand je l'avais vu se décomposer sur place.
Maintenant j'avais n'importe quelles femmes facilement. Je voulais de la difficulté. Je voulais la satisfaction d'avoir une femme dans mon lit en l'ayant eu avec beaucoup de difficultés.
Je rouvris les yeux et regardai ma montre. Une heure et demie que je ne faisais rien dans cette chambre a part écouter de la musique et lire divers bouquins qui me tombaient sous la main.
J'allais sortir et me trouver une femme pour l'après-midi. De toute façon, il n'y avait que ça à faire. J'avais beau être sous couverture à Omois, je m'ennuyais méchamment. Alors autant m'occuper un peu.
Je me plantai devant l'armoire et réfléchis quelques minutes. Pas besoin de bien m'habiller, je n'allais pas en soirée ou autre chose.
Je pris un jean droit de couleur brut avec une ceinture en cuir noir pour ensuite prendre un débardeur blanc qui moulait mes abdos à la perfection.
Pour ensuite mettre une veste en cuir marron mais ouverte pour que les femmes apprécient mon corps d'Apollon.
Place aux bijoux maintenant. Une gourmette argent au poignet droit fera l'affaire.
Et puis pour les chaussures, des simples converses noirs et propres. Pas besoin d'artifices, je sortais juste.
Irla vint me rejoindre et se poster sur mon épaule comme d'habitude. Elle n'était pas très éloquente et c'était mieux comme ça. Nous étions tous les deux, un peu sociopathe sur les bords (sauf avec les femmes pour moi).
Je sortis et marchai tranquillement pour atteindre le centre de Tingapour. Une fontaine d'environ deux mètres de haut s'écoulait joyeusement sous la lumière du soleil.
Je m'assis sur son bord et scrutai les environs autour de moi.
Je me mis à fixer le restaurant en face de moi et vis sortir une jeune femme qui me regardait pour rougir ensuite.
Je pris un sourire charmeur, j'avais trouvé ma proie.
Je me levai et m'approchai d'elle tout doucement, un regard perçant pour l'imaginer nue. Oui, je suis pervers et alors ? J'ai peur d'avoir une mauvaise surprise une fois qu'elle sera dans mon lit.
Je l'accostai enfin :

- Excusez-moi mais avez-vous l'heure s'il vous plait?

Sourire charmeur te revoilà et fait des miracles s'il te plait. Bon, il y avait plein de gens autour de moi et ça faisait louche de ne lui demander qu'à elle mais cela prouvait mon intérêt pour elle, ce qui la conforterait dans sa capacité à attirer les hommes. Technique 1 de serial lover mes amis !
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 13 Nov - 21:13

- Excusez-moi, mais vous avez l'heure, s’il vous plait ?

C’était bien l’homme qu’elle regardait depuis quelques minutes qui lui posa cette question. Mais comment avait-il fait pour savoir que c’était ce qu’elle voulait lui demander ?

Il était très… beau. C’était même un euphémisme. Elle devait bien reconnaître que ce n’était pas pour rien que Serrena était tombé sous sa coupe. Il avait des arguments physiques disons tentants.
Et il le savait. Ses habits reflétaient bien cet aspect de sa personnalité. Même s’il s’était habillé de façon décontractée, Myrrha sentait qu’il ne s’était pas vêtu de cette façon par hasard.
En effet, ses abdominaux était mis en valeur par son t-shirt. Ses jambes semblaient agrandies et sa silhouette était très élancée.
Et son sourire…

Oui, c’est cela, il était beau comme un dieu.

Myrrha sourit, ses yeux pétillaient déjà de pouvoir s’amuser un peu. Il sentait très bon d’ailleurs.
Elle se félicita quand même de savoir agir discrètement. Il ne devait pas avoir remarqué ses gestes qui trahissaient une certaine anxiété. En même temps, elle était une vampyr. Si même les vampyrs n’agissaient plus discrètement, mais où va le monde ?
La jeune vampyr, ayant l’habitude de regarder les gens pour en apprendre sur eux, remarqua une étrange amertume dans ses yeux. Il devait cacher quelque chose.

*Slurk ! Je ne l’imaginais pas aussi beau !*

Elle lui répondit :
« C’était justement ce que j’allais vous demander ! C’est marrant ça ! Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir vous aider. En plus, je ne pourrais pas vous indiquer où trouver un endroit qui vous l’indiquerait, je ne suis pas d’ici. D’ailleurs, pourriez-vous m’indiquer la direction du Palais Impérial ? »

Visiblement, son entraînement avait porté ses fruits. Elle n’avait même pas sourcillé ou rougit en décrétant ces phrases. Merveilleux ! Tout se passait comme sur des roulettes.
Myrrha espérait quand même qu’il n’allait pas la prendre pour une folle. A bien y penser d’ailleurs, les gens commençaient à les regarder d’un air étrange.

« Bon, écoutez Monsieur. Je suis vraiment désolée de vous importuner, mais serait-ce possible que vous veniez prendre un café avec moi pour m’expliquer où se trouve le Palais ? Ce n’est pas grave si vous refusez, je me débrouillerai. »

La jeune femme ne cessait d’être éblouie par la beauté de l’inconnu. C’en était même éclatant. Pourquoi tout le monde était magnifique sur cette planète ? Ce n’était pas très juste pour les autres quand même.
Myrrha baissa les yeux sur sa tenue et regretta de ne pas avoir demandé d’aide à sa sœur pour choisir ses vêtements. Et là, moment fatidique. Elle avait recommencé à rougir. Juste quand elle essayait de faire bonne impression sur son interlocuteur.

*Pourquoi ?! Pourquoi je rougis encore ?! Mais c’est quoi ces joues ?! *

Elle se mordilla la lèvre et plaqua ses mains froides contre ses pommettes.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 13 Nov - 22:06

Je devinai à son regard que je ne la laissai pas indifférente. Je savais me mettre en valeur après tout. Je dois avouer qu'elle n'était pas mal non plus. Des yeux violets comme des jolis améthystes et un physique plus que convenable bien mis en valeur par un habillement sobre mais classe. Craquant.
Je l'observai un peu plus et compris que c'était une vampyr, cela se voyait à sa taille et la couleur de sa peau.
Ça ne dérangeais pas plus que ça, j'avais bien couché avec une elfe alors une vampyr...
Ses yeux pétillaient avec une lueur d'amusement qui ne me rassurait pas. J'avais la bizarre impression que cette rencontre était justement organisé, serait-elle une ancienne conquête dont je ne me souviendrais pas?
Mieux ne vaut rien dire avant qu'elle n'est pas parlée d'elle.
Après quelques minutes de contemplation mutuelle, elle me répondit enfin :


- C’était justement ce que j’allais vous demander ! C’est marrant ça ! Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir vous aider. En plus, je ne pourrais pas vous indiquer où trouver un endroit qui vous l’indiquerait, je ne suis pas d’ici. D’ailleurs, pourriez-vous m’indiquer la direction du Palais Impérial ?

Je la regardai interloqué, elle avait l'air vaguement soulagé ou alors satisfaite d'elle même.
Justement ce qu'elle allait me demander ? Alors qu'elle avait une montre au poignet ? Elle me prenait pour un imbécile heureux ou quoi ?!
Et puis, me demander autant de choses alors que l'on ne se connait pas était louche, très très louche.
Pendant quelques secondes furtives, j'eus un air interloqué mais je me repris vite en faisant de mine de ne pas avoir vu sa montre. Cette jeune personne ne me rassurait pas et je voulais savoir jusqu'à où tout cela allait terminer.
Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle me prit de court :

Bon, écoutez Monsieur. Je suis vraiment désolée de vous importuner, mais serait-ce possible que vous veniez prendre un café avec moi pour m’expliquer où se trouve le Palais ? Ce n’est pas grave si vous refusez, je me débrouillerai.

Bon, je n'avais rien à perdre alors autant rester avec elle et lui montrer où était le palais.

- Pas de problème pour moi, venez je vous emmène dans mon café favori.

En faite, je n'avais pas de café favori, c'était juste pour lui prouver que je connaissais Tingapour. Je lui proposa mon bras avec le sourire le plus éclatant que je pouvais faire.
Je comptais prendre le prochain café qui se proposerait à cinq minutes d'ici.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mar 15 Nov - 19:09

Myrrha avait vu qu’il avait vu. Il avait repéré sa montre. Mais pourquoi dans ce cas avait-il feint de ne pas l’avoir vue ? L’avait-il démasquée ?
Ça commençait à sentir le roussi. Bon. Il valait mieux agir comme si de rien n’était. Mais son sourire étincelant d’abord charmeur était devenu plutôt inquiétant. Voire terrifiant. Elle sentit son estomac se rétracter sous la panique.

*Je me maîtrise, je me maîtrise. Aucun problème. On dirait juste qu’il va me dévorer, mais à part ça tout va bien. Il faut que je garde mon calme.*

-Pas de problème pour moi, venez, je vais vous montrer mon café favori.


La vampyr accepta son bras, surtout pour se donner une contenance, se dissimulant un peu sous ses cheveux (pratique pour ça les franges). Elle retrouva vite son sang-froid. Il ne fallait pas que son plan tourne aussi tôt au vinaigre.

Elle ne savait pas où il l’emmenait mais bon. Ils avaient presque l’air d’un couple. C’était assez étonnant d’ailleurs. Ils étaient quand même assez différents. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pouvait pas les prendre pour des membres de la même famille. C’était certain. Lui, blond aux yeux bleus, elle, cheveux noirs pour des yeux violets. Le contraste était saisissant.
La jeune femme avait remarqué qu’il l’avait fixée pendant un peu trop longtemps avant de poser sa question. Peut-être qu’il cherchait qui elle était, si il ne l’avait pas déjà croisée ou même mise dans son lit.

Oui, vraiment, il se doutait de quelque chose. Et son grand sourire cachait bien des choses.
Espérons que ce n’était rien de grave pour l’instant.
Elle se chantonna un air terrien dans sa tête qu’elle aimait beaucoup mais qui la faisait pleurer. Sacrés mauvais souvenirs.
Ses yeux s’étaient assombris un instant mais elle recommença à sourire comme si de rien. Il le fallait. Pour Serrena.

*Faut que je trouve un autre moyen pour me détendre. Vite. Sinon, je ne vais pas y arriver.*

Elle retira son bras de celui de l’inconnu et commença à parler :

« Au fait, je ne vous l’ai pas encore demandé. Quel est votre nom ? »
Elle lui lança un sourire éclatant en attendant sa réponse.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mer 16 Nov - 19:39

Nous marchions exactement depuis quatre minutes et j'avais eu le temps de l'observer. Son visage était caché par ses longs cheveux noirs. Je m'attendais à tout de sa part. Je ne la connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Bon, en temps normal, les filles je ne les connaissais pas du tout mais là c'était différent... Elle me paraissait tellement louche.
Quand on regardait bien, il y avait beaucoup de jolies filles à Tingapour. Je ne me retins pas de les regarder et de leur faire des sourires impeccables. A la base, je n'étais pas en couple avec cette jeune fille, non?
Ah oui! Faire attention à ses réactions ! J'allais oublier!
Je tournai mon regard vers la femme à mon coté et vis son regard se voiler pendant quelques instants. Ah ! Les femmes ! ça déprimait pour rien ! Comme si nous les hommes dès qu'on pensait à quelque chose, on pleurait et on restait tout seul dans notre coin.
Bon après, c'est peut-être le cas de certains hommes mais je m'en fous, je les connais pas.
Je pensai soudain à une fille que j'avais mis dans mon lit, je l'avais invité au restaurant juste avant et pour faire la discussion, je lui avais demandé qu'elles étaient ses passions. Sa réponse restera à jamais gravé dans ma tête. C'était mot pour mot : "Bah, mes passions, c'est tout ce que j'aime, tout ce que j'adore. Ça c'est mes passions! "
Au début, j'avais rigolé mais quand j'ai compris qu'elle était sérieuse, je me suis vite débarrassé du repas et je l'avais emmené dans la chambre.
Après on se demandait pourquoi, je n'aimais pas les femmes.
Si vous voyez ça, ça vous traumatise à vie!
Mes pensées s’arrêtèrent là quand je sentis le bras de la jeune inconnue s'enlever du mien.
Elle se tourna vers moi et me dis :

- Au fait, je ne vous l’ai pas encore demandé. Quel est votre nom ?

Elle me lança un immense sourire que je ne pus m'empêcher d'apprécier. Je lui répondis avec un sourire éblouissant :

-John, John Inico.

Je lui laissai le temps d'enregistrer mon prénom avant de lui demander :

- Et vous?

Sans attendre qu'elle réponde, je lui pris la main et l'emmena à la terrasse d'un café sous le soleil et la fixai attendant sa réponse.
Je me mis à jouer avec les clés de ma chambre en sorte d'invitation pour cette femme.

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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Ven 18 Nov - 16:02

*Il n’a pas bientôt fini de tourner ses clés entre ses doigts ? C’est stressant à la fin !*

Myrrha le regarda pendant quelques instants. Elle le fixait, cherchant une trace de mensonge sur son visage, ou une quelconque émotion. Autre que cette nonchalance agaçante qu’il affichait depuis leur rencontre.
La vampyr hésita un peu avant de donner sa réponse, faillit répondre une citation totalement déplacée d’un film terrien que son frère affectionnait particulièrement, mais se sentit obligée de lui donner son vrai prénom. Après tout, c’était bien elle qui avait décidé de prendre la situation en main.

« Je m’appelle Myrrha. »

Elle répondit d’une voix claire et assurée. C’était ce qu’elle commençait à être. En effet, le regard des gens la rassuraient. S’ils les regardaient de cette manière, cela voulait dire qu’elle remplissait grandement son rôle.
Ces membres avaient enfin cessé de trembler et le sourire dévastateur de John avait arrêté de l’affecter comme avant. En même temps, le charisme propre à son peuple était assez dévastateur. D’ailleurs, pour une raison inconnue, elle ne pouvait pas l’utiliser. Elle était même incapable de résister à celui-ci dans les premiers temps où elle y avait eu affaire. Maintenant ça ne la touchait presque plus. Donc, le sourire de John, en gros, c’est de la gnognotte à côté de ses congénères. Bien qu’il soit lui-même assez effrayant. Faudrait qu’il vienne avec elle en Krasalvie. On verra bien qui sera le plus puissant.

*Que je suis mesquine. Voilà que je me mets à comploter contre lui alors qu’il ne m’a rien fait. Quoique ça serait bien qu’il paye pour ce qu’il a fait à Serrena.*

La main de John la retenait fermement. Elle ne pouvait pas échapper à sa poigne de fer. Elle essaya plusieurs fois de s’en extirper – de manière plus ou moins subtile – mais elle n’y était pas parvenue. En plus, il marchait vite. Myrrha était donc presque en train de courir derrière lui, pour ne pas trop se faire devancer.

Il l’emmena jusqu’à une terrasse de café qui baignait dans le soleil. Il s’appelait le Kularhio.
Ils s’installèrent à une table, en face de la fontaine qui trônait, majestueuse avec ses couleurs rouges et or, au milieu de la place.

La jeune femme regardait de temps à autres vers elle. L’eau qui coulait était -par on ne savait quel artifice – devenue dorée. Myrrha était comme hypnotisée par ce cadre. La fontaine, l’eau, le soleil, la foule, une photographie magnifique aurait pu être prise. Quand elle ne regardait pas autour d’elle, elle se concentrait sur le visage de l’homme qu’elle avait en face. Puis, elle entama la conversation.

« Bon, vous pourriez m’indiquer la direction du palais, maintenant que nous sommes bien installés ? Je vais bientôt arriver en retard. Ne vous inquiétez pas, je payerai votre consommation. Il me reste environ une demi-heure pour trouver mon chemin. Au fait, merci d’avoir accepté ce café avec moi. Ça me fait très plaisir de rencontrer quelqu’un d’aussi sympathique ici. Donc, merci mille fois. »

Elle avait dit ça comme si les mots avaient été arrachés de sa bouche. Elle était sincère. Mais elle savait aussi que s’il avait accepté sa proposition, c’était aussi par pure curiosité. C’est vrai, qu’en même temps, il était bien aimable de l’aider. Elle devait donc le remercier. C’était tout à fait normal.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 27 Nov - 21:36

- Je m’appelle Myrrha.

Bizarrement, ce prénom me faisait penser à un digestif terrien à base de myrte. Bon, je voudrais pas passer pour un alcoolo mais cela me perturbait.
Je la dévisageai sans gène. Elle dégageai plus d'assurance et de confiance en elle. Ce qui ne me plaisait pas trop, les filles niaises étaient plus faciles à avoir.

Lentement, j'arrêtai mon tripotage de clés et les posai sur la table de façon à ce qu'elle voit l'adresse de l'hôtel et le numéro de chambre.
Je tapotai sur la table pendant qu'elle se concentrait sur la fontaine au milieu de la place. Une femme pouvait vraiment être stupide. S'émerveiller pour de l'eau qui sort de tuyaux et change de couleur...
Elle s'en désintéressa enfin et tourna son regard vers moi :


Bon, vous pourriez m’indiquer la direction du palais, maintenant que nous sommes bien installés ? Je vais bientôt arriver en retard. Ne vous inquiétez pas, je payerai votre consommation. Il me reste environ une demi-heure pour trouver mon chemin. Au fait, merci d’avoir accepté ce café avec moi. Ça me fait très plaisir de rencontrer quelqu’un d’aussi sympathique ici. Donc, merci mille fois.

Tiens, tiens, tiens. Mademoiselle était pressée. Ça m'énervait. Beaucoup même.
Mes mâchoires se crispèrent et je ne pus empêcher mon regard de refléter mon émotion. Un regard sombre, c'était effrayant. Surtout pour les filles.
J'inspirai longuement et fis à la vitesse de la lumière, un grand sourire.

- Mais bien sûr, quelle question !

Je me levai à la limite de faire tomber la chaise par terre et m'approchai de Myrrha en lui cachant le soleil.
Si elle voulait tellement aller à ce palais, qu'elle se dépêche. Avant que je ne puisse plus me contrôler.
Si je venais de lui faire un sourire menaçant ou tout simplement gentil, je ne m'en rappelai plus, mon esprit était bien trop occupé à freiner mes pulsions disons... violentes.
Je lui tendis ma main en essayant d'être le moins brusque possible.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Ven 2 Déc - 22:57

Elle commençait à être franchement déstabilisée. Ce jeune homme la mettait très mal à l’aise.
fois, il la fixait longuement un sourire à la bouche, l’autre, il avait l’air prêt à tout casser.
Comme là maintenant, il avait l’air frustré. Et lui jetait un regard menaçant. Mais pourquoi, elle n’en avait aucune idée.
S’il croyait que c’était un simple regard qui allait l’empêcher de mener sa mission à bien, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Vraiment. Quoique, son air n’était pas juste menaçant. Il avait l’air prêt à la tuer.

Myrrha haussa un sourcil lorsque John se plaça juste devant elle. Il lui gâchait la vue. La fontaine était quand même plus rassurante que lui, cela va sans dire. Mais c’était bizarre. Il avait subitement lâché ses clés (enfin !) et s’était levé.
Il se dressait de toute sa hauteur, et ce n’est pas peu dire. Il n’était pas petit. Loin de là. Bon, elle ne l’était pas non plus. Il ne faisait qu’ tête de plus qu’elle. Mais il la toisait, et ça, la vampyr détestait qu’on la regarde ainsi.

- Mais bien sûr, quelle question !

Il lui tendit sa main, qu’elle attrapa. Elle se leva à son tour, paya pour les consommations comme elle l’avait dit, et sortit agrippée à son bras.

Il avait essayé de contrôler ses gestes, mais ils lui étaient apparus un peu plus brusques qu’auparavant. Elle avait donc dû faire quelque chose pour l’agacer. Profondément.
Pourtant, elle avait beau se triturer les méninges, rien ne lui apparut comme suspect.
Ah. Peut-être avait-elle paru trop pressée quand elle lui avait parlé du Palais.
Elle devait essayer de rattraper sa bêtise, au plus vite.

Ils avaient recommencé à avancer à travers la foule, main dans la main. Myrrha lançait des regards inquiets vers son compagnon. Elle voulait rester encore un peu avec lui, et il avait eu l’air décidé à l’abandonner le plus vite possible.
Elle lui tapota l’épaule discrètement et lui dit :

« Vous savez, c’est faux. J’ai tout mon temps. Je voulais juste que vous arrêtiez de me fixer comme ça. Donc, calmez-vous, je ne vous veux aucun mal. Arrêtez de me regarder comme ça, je ne vais pas vous manger et encore moins vous fuir. Donc, s’il vous plaît, vous pourriez arrêter de me serrer le poignet comme ça ? »

Elle lui lança un sourire qui dévoila toute l’étendue de ses jolies dents blanches, un sourire qu’elle voulait sadique.
Elle poursuivit d’un ton léger, comme si ce qu’elle venait de dire était sans importance.
« Etes-vous omoisien ? »
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Sam 3 Déc - 12:04

Elle me prit la main et je partis au quart de tour dans la rue en direction du palais d'Omois.
Je ne pus m'empêcher de garder un regard sombre. Bon, je ne me savais pas aussi lunatique et qu'une femme ne désire pas rester avec moi m'énervait beaucoup. Non, pas beaucoup ! Grandement.
Bon, j'allais l'emmener à son palais comme ça elle sera contente et nous ne nous reverrons plus jamais . On vivra notre vie tranquille. Et puis elle ne savait pas ce qu'elle loupait. Personnellement, des tonnes de femmes étaient prêtes à se sacrifier pour moi alors que elle... elle n'avait peut-être personne... Tant mieux ! Ça allait la dresser !
Non, je ne ris pas du malheur des autres. Et mince ! Je ne sais pas mentir !
A la vitesse à laquelle on allait, nous coupions la foule en deux, main dans la main. Ce qui me fit penser fortement aux films terriens, où le jeune couple qui venait de se former échappait aux méchants en courant dans la rue. Gros cliché.
Je sentis une petite tape sur mon épaule et je me retournai vivement. Pour refaire face à Myrrha.



- Vous savez, c’est faux. J’ai tout mon temps. Je voulais juste que vous arrêtiez de me fixer comme ça. Donc, calmez-vous, je ne vous veux aucun mal. Arrêtez de me regarder comme ça, je ne vais pas vous manger et encore moins vous fuir. Donc, s’il vous plaît, vous pourriez arrêter de me serrer le poignet comme ça ?

Je relachai peu à peu mon étreinte et la regardai. Heureusement, qu'elle ne me voulait aucun mal ! C'est plutôt à moi de dire ça. Et puis personne ne me fuyait, je les rattrapai tous. Un jour ou l'autre.
Mais elle avait qu'à savoir ce quelle voulait à la fin ! Soit elle était pressée, soit elle avait son temps. Un sourire amusé se dessina sur mon visage.

- Je suis désolé. Pour le poignet.

Elle me lança un grand sourire légèrement sadique. Je haussai un sourcil interrogateur puis reprit la marche mais plus lentement cette fois-ci.
Myrrha me posa une question comme si rien ne s'était passé.

- Etes-vous omoisien ?

Je tournai ma tête vers elle en souriant.

- Oui. Enfin, je suppose. En fait, je sais pas trop. Peut-être. Je ne pourrais peut-être jamais vous répondre.

Je me mis à rigoler légèrement. Autant laisser planer le doute, j'étais un sangrave et si elle le découvrait, il valait mieux qu'elle n'ai pas des informations sur moi. Simple précaution.

- Et vous ? Mais vous ne me semblez pas de la région, non ?
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Sam 3 Déc - 22:56

Il avançait vite. Ce n'était pas pour rien qu'il avait de grandes jambes. Myrrha courait presque derrière lui, John avait l'air très pressé. Et toujours aussi agacé.
Une fois qu'elle eut posé sa question, son compagnon relâcha un peu son étreinte, et elle ressentit le sang passer dans son poignet.
Bizarrement, sa réaction avait dû le faire rire intérieurement, parce qu'il répondit avec un sourire légèrement moqueur :

- Je suis désolé. Pour le poignet.

Ainsi, il avait quand même une once de savoir-vivre. Il s'excusait! Mais cela relevait du miracle. Bon, il ne s'excusait pas pour ses gestes brutaux, ni sa façon de parler un peu agressive, mais c'était déjà un bon début.
Lorsqu'il répondit à sa deuxième remarque, il eut l'air de réfléchir un peu, puis il haussa un sourcil, et répondit.

- Oui. Enfin, je suppose. En fait, je sais pas trop. Peut-être. Je ne pourrais peut-être jamais vous répondre.

La vampyr ne comprit pas ce qu'il voulait dire. Il s'embrouillait dans sa réponse.
Il était en train de lui mentir. Or, elle détestait qu'on lui mente. Il commença à rire, d'un rire léger, comme s'il cachait quelque chose.

- Et vous ? Mais vous ne me semblez pas de la région, non ?

* Mais il est complétement débile ou quoi ? Je suis blanche comme la mort, j'ai des crocs et je suis super grande, et il pense que je ne suis pas de la région ? Merci Captain Obvious! Ça se voit quand même que je suis une vampyr ! Pire que mon frère... *

Elle déclara haut et fort, un sourire hilare sur le visage :

"Je suis une vampyr, John. Je viens de Krasalvie, pour conclure un accord avec la future Impératrice.
"
Soudain, elle tressaillit et continua la conversation :

"Je ne vous dérange pas, à vous importuner comme ça alors que vous vous baladiez tranquillement ? Vraiment désolée, monsieur."

Elle lâcha la main de John, la serra dans la sienne et attendit la réponse.

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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Sam 3 Déc - 23:19

Certes. Ma question était stupide. Puisque vu son physique, il n'y avait qu'une seule réponse possible à ma question. La Krasalvie. Mais si elle me posait des questions personnelles, je pouvais très bien le faire aussi.
Avec un sourire qui m'agaça plus qu'autre chose et un ton de voix qui m'énerva, elle déclara :

Je suis une vampyr, John. Je viens de Krasalvie, pour conclure un accord avec la future Impératrice.

Un accord avec la future impératrice. Intéressant. Faudrait que j'en parle à mon maître, Magister. Mais avant que je ne puisse l'interroger sur cet accord, je la vis tressaillir et passer à autre chose.

Je ne vous dérange pas, à vous importuner comme ça alors que vous vous baladiez tranquillement ? Vraiment désolée, monsieur.

Monsieur ? Mais tu ne me déranges plus du tout ma chère ! Tu m'intéresses même beaucoup maintenant que tu m'as parlé un peu plus de toi. Je ne pus m'empêcher de sourire.
Elle serra ma main avec la sienne. Je m'empêchai d'avoir le réflexe de reculer. Et la regardai d'un air étonné. La plus part des femmes avec les quelles je parlai n'osaient même pas me toucher. Je les impressionnai trop pour ça. Enfin de ce qu'elles disaient.
Je remarquai qu'elle attendait ma réponse.

- Mais vous ne m'avez pas du tout déranger. Au contraire, j'adore aider les gens et s'il vous plaît, ne m'appelez pas "monsieur".

Mensonge, mon ami. Aider les gens. Pour liquider, ouais je veux bien mais jamais dans la vie de tous les jours. Je suis bien trop égoïste pour ça.
Je lui fis mon plus gentil sourire, enfin ce dont j'étais capable en matière de gentillesse.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 4 Déc - 15:28

Il s'était rendu compte de la stupidité de sa question, puisqu'il ne parut aucunement choqué par la réponse de la vampyr. En fait, à bien y réfléchir, la seule chose qui pourrait choquer sur elle, ce serait ses yeux.

Lorsqu'elle répondit à son interlocuteur, elle le vit méditer un peu sur ce qu'elle venait de lui annoncer. Elle lui avait menti, mais chacun son tour. L'accord, pfff, quel accord ? Elle mentait si bien qu'il la croyait ?

*Chouette, je vais pouvoir essayer ça sur les autres vampyrs, plus besoin de charisme !*

Toute contente de sa trouvaille, elle se mit à sourire, mais plus gaiement.
Pour une raison quelconque, John sourit à son tour.
*Ah, les hommes, un mystère pour nous les femmes. Pauvres de nous.*
Spoiler:

D'une façon singulière, il la regarda avec un air stupéfait lorsqu'il sentit sa main se serrer dans la sienne. Peut-être avait-il l'habitude de ne passer que par la case "LIT" dans une relation avec une femme. Si cela se trouve, c'était la première fois qu'une femme osait l'approcher ainsi. Il allait vite devoir s'habituer. Parce que Myrrha n'était par prête à abandonner si vite.

- Mais vous ne m'avez pas du tout dérangé. Au contraire, j'adore aider les gens et s'il vous plaît, ne m'appelez pas "monsieur".

Bon. Il n'avait pas remarqué qu'elle l'avait appelé John juste avant mais ce n'était pas grave. Soit, elle l’appellera John.
Il était quand même un peu jeune pour se faire appeler Monsieur, il n'avait pas tort sur ce point-là.

Ils avançaient toujours, et Myrrha ne savait plus trop comment faire avancer les choses. Devait-elle lui révéler qui elle était et pourquoi elle était là ? Que cette rencontre n'était qu'une mascarade ? Ou alors, elle continuait à faire comme si de rien n'était et risquer jusqu'à sa survie pour son amie. Parce que malgré ce que la vampyr disait, il était plutôt effrayant. Elle ne savait pas trop ce qu'elle devait faire. En plus, malheureusement, elle commençait à le trouver à son goût, ce John.

* Pourquoi ça tombe sur moi ?! Comment je vais me dépêtrer de là, moi ? *

Et il recommença à sourire, comme si de rien n'était, inconsciente du dilemme qui s'opérait dans la tête dans la jeune femme. Sauf que son sourire, qui était nettement menaçant ou alors il devait vraiment revoir sa définition d'amabilité, ne fit qu'accentuer son mal-être.

" Et bien, je vous remercie John. C'est très sympathique de votre part. Oh, mais j'ai une question. Pourquoi me mentez-vous depuis tout à l'heure ? Vous ne m'avez pas réellement dit si vous étiez omoisien. Auriez-vous des choses à cacher ? "

Bon, d'accord, la question était une question de suicidaire parce que vu la flamme qui s'était allumée dans ses yeux quand elle avait posé la question un peu plus tôt. Mais bon. Il fallait tenter le tout pour le tout. Quitte à courir, courir très très vite.

Super. Elle sentait la migraine poindre à des kilomètres à la ronde.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 4 Déc - 19:48

Bon, j'avais devant moi, une jolie fille mais trop difficile à avoir. Embêtant, très embêtant.
A la limite du frustrant. J'avais quand même une réputation à tenir, moi !
J'essayai de me calmer en regardant droit devant moi.
Après une marche silencieuse, Myrrha prononça enfin quelque chose.

Et bien, je vous remercie John. C'est très sympathique de votre part. Oh, mais j'ai une question. Pourquoi me mentez-vous depuis tout à l'heure ? Vous ne m'avez pas réellement dit si vous étiez omoisien. Auriez-vous des choses à cacher ?

Je m'arrêtai brusquement en me retournant vers elle. Je lachai sa main et rapprochai mon visage à quelques centimètres du sien. De la voix la plus sombre que je pus , je lui chuchotai.

- A votre place, je m'occuperais de mes affaires. Personne n'est parfait à ce que je sache. Et puis vous non plus. On a tous nos petits secrets. Maintenant, si ne vous voulez pas qu'il vous arrive quelque chose de malencontreux, ne me parlez plus de ça. Mademoiselle.

Je la fixai dans les yeux quelques secondes avant de reprendre un sourire plus gentil.
Je relevai la tête et pris sa main pour continuer notre route.
Je n'espérai qu'une chose, qu'elle ne m'embête plus avec ça ou sinon j'allais devoir la supprimer ce qui fera du mal à elle comme à moi.
Je faillis me foutre une claque. Depuis quand, j'avais mal de tuer quelqu'un surtout une femme !
Je fronçai les sourcils, remets toi John ! Ce n'est qu'une femme parmi tant d'autres !
Une qui finira dans son palais à la noix et que je reverrai plus jamais !
Je m'en irai sans un regard en arrière et j'en trouverai une autre.
Ouais, j'allais faire ça, pas de sentiments. Bonjour, au revoir. Fin. Bon, là, je la trainai un peu derrière moi mais je voulais en finir au plus vite. Ne plus penser à des choses aussi pitoyables et stupides.
Je suis insensible. Je suis John Inico.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 4 Déc - 21:03

- A votre place, je m'occuperais de mes affaires. Personne n'est parfait à ce que je sache. Et puis vous non plus. On a tous nos petits secrets. Maintenant, si ne vous voulez pas qu'il vous arrive quelque chose de malencontreux, ne me parlez plus de ça. Mademoiselle.

Son visage s'était approché d'elle, presque comme pour l'embrasser. Puis, il lui annonça la couleur d'une voix glaciale. Sa voix d'abord un peu menaçante était devenue meurtrière.
Décidément, il n'était vraiment pas simple comme personnage.

Myrrha décida qu'il valait mieux oublier ceci pour l'instant. En fait, elle ne savait même pas ce qu'elle était censée faire. Abandonner ou continuer ? Parce que ce cher John commençait vraiment à lui faire peur. Très peur.

Elle allait prendre la solution de repli.
Lorsque l'homme eut parlé, il la regarda quelques instants. La vampyr soutint son regard, elle ne devait pas montrer son angoisse. Ses yeux violets s'écarquillèrent sous l'effet de la lumière et quelques frissons lui passèrent le long du corps quand elle s'attarda sur ses iris. Oui, il était vraiment terrifiant. Comment Serrena avait-elle pu partager avec lui ne serait-ce qu'une nuit ?

Une fois leur échange visuel terminé, il reprit sa main. Elle ne la lâcha pas tout de suite. Myrrha voulait attendre de voir ses réactions.
Et curieusement, il était finalement très bizarre.
En effet, après lui avoir souri (ce qui augmenta ses frissons), il eut un air interloqué. Il fronça les sourcils, et fait encore plus étrange, ses gestes devenait plus hachés : était-ce Myrrha ou il était en colère ?
Mais contre qui ? Il l'avait déjà menacée, elle ne voyait pas ce qu'elle avait fait d'autre. Peut-être était-il assailli par des lutins verts à pois jaunes dansant le tango avec des brillantes déguisées en béééé invisibles à l'oeil nu ?
Myrrha fronça elle aussi les sourcils.

*Arrête de penser à des bêtises. C'est trop réaliste! *

Elle pouffa de rire. Enfin un peu de gaieté sur son visage.

Bon, cette fois, elle devait en finir. Elle ne voulait pas mourir tout de suite. Sa vie était trop bien.
Comment pouvait-elle l'annoncer ? La vampyr décida qu'il valait mieux faire ça comme pour un sparadrap, le plus vite sera le mieux.
Ca y est, elle recommençait avec ses pensées bizarres. Voilà qu'elle l'imaginait déguisé en sparadrap.

* Du calme.*

Un grand sourire éclaira son visage. Sourire qu'elle fit vite disparaître pour une tête morose.

* Vas-y. Dis-lui.*

Elle retira sa main. Et annonça, de but en blanc :

"Monsieur (elle fit exprès de l'appeler ainsi), je suis désolée mais connaîtriez-vous une certaine Serrena ? C'est une de mes amies. Elle m'a demandé de vous parler. Non, ne me tuez pas John. Je suis innocente."
Elle avait senti sa dangerosité. Elle le lui avait rappelé exprès pour qu'il voie qu'il ne cachait pas tout ce qu'il ressentait, contrairement à ce qu'il pensait.

Et hop, un peu de sentimentalisme. Chouette.

" Je sais qui vous êtes, mais vous ne savez pas qui je suis. Je voulais juste me renseigner sur votre compte, afin de rassurer Serrena. Je ne suis pas sûre qu'elle le sera beaucoup d'ailleurs.
Donc, maintenant que je vous ai dévoilé qui je suis, laissez-moi partir. S'il vous plait.
"

Elle avait prononcé le reste de sa phrase presque en murmurant. Presque comme une plainte.


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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mer 7 Déc - 20:40

Le regard droit devant, je marchais rapidement quand j'entendis un petit rire derrière moi. Non mais en plus elle rigole ! Je la menace et elle rigole ! Il y avait de quoi s'énerver !
Discrètement, je la regardai en coin, pour voir une tête morose. Je ne comprends plus rien ! Il y a deux secondes, elle rigolait et maintenant, elle faisait la blasée.
Cela me désespérais complètement mais n'enlevait pas ma frustration pour autant !
Je la tirai encore plus juste pour le plaisir de lui faire mal. Et ouais, c'est comme ça avec moi ! Je ne faisais même plus attention aux personnes autour de nous qui nous regardaient bizarrement.
Quand, sa main s'échappa de mon étreinte, m'arrêtant dans mon élan. Je me retournai tout doucement vers elle, un sourcil interrogateur soulevé. Je ne pris même pas la peine de lui demander pourquoi elle m'avait lâché. Elle le fit de son propre gré :

Monsieur, je suis désolée mais connaîtriez-vous une certaine Serrena ? C'est une de mes amies. Elle m'a demandé de vous parler. Non, ne me tuez pas John. Je suis innocente.

Je m'attardai sur les deux dernières phrases. Serait-elle en train de me supplier ? Ma bouche s'étendit en un magnifique sourire sadique. Je la laissai poireauter avant de lui répondre :

- Non. Je connais pas.

En fait, je disais ça en espérant qu'elle attendait la réponse contraire. J'aime rire des gens, c'est pas ma faute. Elle continua sur sa lancée :

Je sais qui vous êtes, mais vous ne savez pas qui je suis. Je voulais juste me renseigner sur votre compte, afin de rassurer Serrena. Je ne suis pas sûre qu'elle le sera beaucoup d'ailleurs.Donc, maintenant que je vous ai dévoilé qui je suis, laissez-moi partir. S'il vous plait.

Alors depuis le début, ce n'était qu'une supercherie ? On se foutait de moi ? Elle ne savait pas à qui, elle avait affaire. Je regardai autour de moi, un commerçant nous regardait fixement. Je fis mine de rien et répondis très calmement à Myrrha :

- Donc, si je comprends bien depuis le début, tu te fous de moi ? Tu as de la chance qu'on soit dans un endroit public ou sinon, je ne sais pas ce que j'aurais fait... Alors maintenant, va-t-en ! Et pries pour que je ne te revois plus ici !

A la fin de mes paroles, j'avais crié avec tout la rage dont j'étais capable, elle m'avait mis hors de moi. A la limite du meurtre.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mar 13 Déc - 19:30

Spoiler:

    Un chat, crispé et prêt à bondir, le regarde avec effroi. Il avait toujours eut un comportement étrange mais jamais comme aujourd'hui. Le menton de son crâne blanc reposait sur le comptoir et ses bras tombaient dans le vide. Les yeux fermés, il ne réagissait à rien. Son visage était toutefois souffrant, du moins le paraissait-il. Il doit se passer bien des choses derrière ces lunettes imposantes, se dit le chat. Le félin s'approcha lentement, les oreilles baissées par l'inquiétude. Il se figea et se retourna, incertain, mais ces deux compagnons l'encouragèrent en silence. Alors il continua. Habilement et sans bruits, il grimpa sur le comptoir et aborda son maître. Il avait très faim et ses amis aussi. Son maître était très gentil et très patient mais son attitude aujourd'hui, les préoccupait un peu. Ses moustaches effleurèrent les oreilles du maitre pendant que son museau titillait l'arcade sourcilière.
    Pinocchio sursauta et effraya l'un de ses trois chats au passage. Il le regarda fixement, sans rien faire, assez longtemps quand même. Staline. Il était tout petit et très mince, noir aux yeux bleus. Il sourit, c'était le plus impulsif de ses chats. Après lui venait son chouchou : Gorbatchev. Gros aux poils longs. Une vraie bête, marron et blanche aux yeux jaune sombre. Il avait beau être assez imposant, il se tassait toujours pour prendre le moins de place possible. Il ne miaulait presque jamais, sauf quand on lui marchait sur la queue. Il était tout câlin tout mignon. Et enfin il y avait Lénine. Un autre chat blanc aux taches marrons plus mince et plus fin que Gorbatchev mais pas autant que Staline. Il était le plus intelligent des trois. C'était la tête pensante du groupe, et le petit chat noir le suivait où qu'il aille.
    Pinocchio caressa ce dernier qui ronronna, rassuré. Gorbatchev vint se frotter à ses jambes et Lénine ferma les yeux. Vous savez, un chat qui ferme les yeux, ça ne veut pas rien dire. Il baisse sa garde, il indique la confiance qu'il vous voue. Le cordonnier se leva et comprit quand les félins réagirent en ouvrant grand les yeux et en miaulant. Il leur prépara leur grosse assiette de croquettes que les bêtes se partageaient pour trois. Le chauve se doutait un peu que Gorbatchev en mangeait un peu voire beaucoup plus que les autres mais il n'avait pas envie d'y penser tout de suite. Il remettait parfois certaines choses auxquelles il faudrait penser à plus tard et Gorbatchev, malgré tout l'amour qu'il lui portait, en était une.
    Il revint dans son atelier où s'accumulaient croquis, chaussures, outils, derbys, bottines etc.
    Son bas ventre se tordit brusquement et il se plia en deux sous la douleur.
    « - Va falloir penser (et ne pas remettre à demain de penser) à commencer à faire des exercices favorisant la gestion du stress mec… »
    Il déglutit et lança un regard furibond à son familier en se redressant doucement, la douleur ayant été -fort heureusement- juste furtive.
    « - Oh oui, j'aime quand tu me lance ce regard, petit coquin...»
    Et petit coquin soupira devant la bêtise de l'escargot. Il croisa les bras sur la poitrine et se frotta le visage d'une main. Il était terriblement tendu. Sa tête lui tournerait presque. Il s’essaya mais se releva deux secondes ensuite pour faire les cent pas.
    « - Ecoute, tu...»
    Bob vit alors une main courir sur lui, aux longs doigts fin et crochus. Il aurait crié s'il en avait eu le temps mais déjà Pinocchio l'avait reposé sur son épaule, là où il trône toujours. Le petit gastéropode regarda son compagnon intellectuel (ce qui n'était pas toujours de tout repos) s'agiter comme si le monde entier allait s'écrouler. Il emballait des affaires, en rangeait certaines, éparpillait d'autres...
    Bob n'en pouvait plus de tourner ainsi sur son épaule. Mais ! Enfin il s'arrêta...
    Il était monté à son appartement, situé juste au-dessus de son atelier et boutique, et s'analysait dans le miroir, les mains dressées, prêtes à arranger le moindre détail.
    Un cordonnier est, qu'il le veuille ou non, un homme de la mode. Et Pinocchio était cordonnier. Il avait fait dans les tons clairs aujourd'hui. Elégant mais avec les détails qui frappent. Il ne fallait pas, ni en faire trop, ni pas assez. Il avait donc opté pour une chemise blanches fleuries. Les fleurs étaient soigneusement dessinées, comme le plus illuminé des tableaux du Moyen-Âge et hésitaient entre le jaune et le vert. Il avait surmonté cette délicate chemise d'un veston en soie immaculée, accompagné du pantalon qui allait avec. Et tout naturellement, il avait soigné le nœud papillon, soyeusement vert, et les chaussures. Il est peut-être préférable d'accorder quelques lignes pour ces dernières...
    Elles étaient en cuir blanc striées de fines lignes couleur pomme et à bout rond. Les lacets était de toute évidence correctement noués et les semelles bien résistantes sans être trop importantes. Pinocchio avait pris la liberté de rajouter un pan de cuir blanc où se joignent généralement les chaussures... le décrire avec les mots est plutôt compliqué, vaut mieux les voir en vraie.
    En tout cas, Monsieur le cordonnier, Monsieur l'homme de mode, est content. Il était à la fois discret, personnel et distingué.
    Il allait aujourd'hui rencontrer Enrique Analoro, un Maître -la majuscule est de rigueur- styliste. Il se souvint de ces autres hommes terriens... Christian Dior, Georgio Armani, Karl Lagerfield... ces hommes dont le nom fait frémir la plus dur des dames mais dont le travail n'égale pas celui d'Analoro. Quoique... Coco Chanel peut-être...
    Rien que l'idée de le rencontrer le terrifiait. Et dire qu'il allait devoir lui présenter ses projets pour le Festival de Géopole, grand gala connu dans tout AutreMonde. Les plus grands, les moins grands et même quelques politiques venaient.
    Pinocchio respira un bon coup. Et se recroquevilla sous une nouvelle vague de douleur dans le bas-ventre.
    « - Aller Pinocchio… relève-toi et vas-y, tu vas tout casser. »
    Ou pas. Mais ça Bob ne le précisa pas. Au mieux il réussissait, avancerait dans sa carrière, gagnerait plus grâce à ça. Il pourrait enfin de payer un appartement décent et pas ce truc étroit. Juste trois pièces minuscules (dont une il ne savait pas trop ce qu'il en faisait) mal éclairée. Il aura peut-être même un nom !
    Mais Bob savait très bien que ce n'était pas ce que Pino recherchait. Pino est en quelque sorte un enfant. Un enfant se fiche de la gloire et de la fortune. Un enfant ce que ça veut, c'est des copains et peut-être même une amoureuse. Bob avait dû apprendre à être bavard en rencontrant Pinocchio. Pour que le chauve se sente moins seul. Et ce n'était pas juste un ressenti : il était réellement, et terriblement, seul. Pourtant ce con il arrive encore à être heureux, se dit Bob.
    Réussir auprès d'Analoro ne l'aidera pas en tout cas. La gloire vous éloigne des gens. Particulièrement dans le domaine de la mode.
    Au mieux, il s'améliore financièrement, au pire... au pire rien. Il aura tenté, ce sera raté et puis voilà.
    Cet éventuel ratage ne minera pas à vie Pino, de ça, Bob en était certain.
    « - Pinocchio. »
    Il avait parlé doucement, n'avait dit qu'un seul mot et pourtant c’eut l'effet d'un électrochoc chez l'homme qui sursauta. Il soupira, redescendit avec plus de sérénité mais l'estomac tordu quand même, prit ses affaires, ferma à clés et parti.

    Les bureaux d'Analoro se situaient dans les quartiers chics d'Omois couverte de miel. La ville d'or était plus splendide que le plus beau des joyaux de la couronne de l'Impératrice même. Le pourpre dansait avec les crédits-muts or.
    Le cordonnier était soufflé par tant de beauté. Il ne voyageait pas autant pour son travail. Il était juste allé en Brontagne, le coin perdu du monde. Et Travia, mais c'était pour les vacances. Il vit au loin qu'une ronde s'était formé. Peut-être que l'on fêtait quelque chose ? Content à l'idée de se distraire un peu avant d'aller à son rendez-vous, il s'y dirigea en souriant.
    « - Oui et bien te distrait pas trop quand même, oublies pas tes chaussures... »
    Pinocchio jeta un bref regard à ses boites et se bloqua. Il devait apporter trois paires qu'il jugeait les plus enclines à concourir. C'est ce qu'il avait fait sauf qu'un petit problème apparut soudainement. Habitué à vivre chez les géants, son échelle avait fini par se fausser. Il ouvrit doucement les boites pour découvrir ce qu'il regrettait affreusement. Bien sûr, les chaussures étaient beaucoup beaucoup trop grandes.
    L'air entra brusquement dans ses poumons.
    « - Panique pas ! Ecoute... euh... tu... t'as tes outils ? OUI ? Tant mieux ! Ecoute, t'as deux heures, tranquille deux heures, tu arranges ça en une demi-heure/trois-quarts-d'heures alors deux heures c'est tranquille ! Allez grouille quand même... attends. Il te faut un modèle. T'as un modèle ? Non t'as pas de modèle. ET BEN TROUVE ! »
    Pino se hâta et le visage crispé il se pressa en regardant les pieds des gens. Beaucoup avaient les pieds qu'il fallait mais beaucoup aussi se pressaient. Omois, c'est Paris se dit-il.
    Il n'osait pas les arrêter pour une simple histoire de chaussures, ils ne comprendraient pas. C'était une chose qui provoquait énormément de mépris chez Pinocchio : le mépris AutreMondien envers les chaussures. En serrant les dents, il tourna sur lui-même en cherchant une femme seule (les mannequins d'Analoro étaient généralement masculins mais Pinocchio avait jugé plus intéressant de faire des chaussures féminines, qui étaient plus séduisantes dans leurs lignes), à la terrasse d'un café, devant une vitrine, n'importe où ! Cherchant encore, un cri le déconcentra alors.
    « - Alors maintenant, va-t'en ! Et pries pour que je ne te revoie plus ici ! »
    Il se retourna comprit que le hurlement venait de la ronde de personnes qu'il venait de dépasser sans s'en rendre compte. Ce qui était très bête car c'était bien là où il trouverait le plus de femmes immobiles et seules.
    « - Il va le faire ? Lever la main sur elle ? Non il n'en serait pas capable, quoique... si ? »
    Un homme juste à sa droite, un commerçant, avait parlé tout haut sans s'en rendre compte. Elle ? Le visage du cordonnier s'éclaira. Il attrapa ses affaires et couru carrément jusqu'à la scène où se jouait le drame. Un couple plus que charismatique s'était arrêté. L'homme paraissait hors de lui. Chose que Pinocchio ne comprenait pas facilement mais là n'était pas le sujet. Il regarda le sol au niveau des pieds. Il eut un instant d'hésitation. C'était parfait. Les pieds de cette femme étaient parfaits.
    « - Si c’est ce que tu cherches, ne lui demande pas son avis alors ! Et n’arrange que deux paires, la troisième pourra toujours être utilisée pour la manipulation et les détails. »
    Il balança sa sacoche au sol et se mit entre les deux jeunes gens. Le cœur battant et terriblement anxieux.
    « - Ecoutez je... désolé, sincèrement, de vous déranger mais j'ai absolument besoin d'aide, dit-il d'abord à l'homme. Il se retourna alors sur la jeune femme : Il me faut un modèle. Ce ne sera pas long je vous assure, enlevez simplement vos chaussures. »
    Il attendit qu'elle le fasse et s’assit alors à même le sol, oubliant qu'il avait rendez-vous tout de suite après, et commença à prendre les dimensions des pieds de la jeune femme. Il dessina quelques croquis pour mieux visualiser son travail. Il ne pourra pas faire manuellement cet redimensionnement, seul un sort réussirait à donner à ces chaussures une taille convenable sans que tout son travail ne soit gâché. Pourtant, quand vous préparez votre sort, il faut avoir tous les éléments en tête. Il ne faut absolument pas se planter. Les dimensions de départs, celles recherchées, les écueils à ne pas faire etc. Et au final cela prenait plus de temps que prévu. Surtout qu'il avait deux paires. En travaillant, il n'avait de cesse de répéter qu'il était désolé, qu'il ne cherchait pas du tout à les ennuyer mais que c'était vraiment important, qu'ils lui sauvaient la vie ainsi. Enfin prêt, il positionna ses mains sur ses chaussures et ferma les yeux pour n'oublier aucune informations importantes. On vit dans ses veines bleues circuler la magie blanche, et ses mains, déjà claires naturellement, devinrent très vite lumineuses. Comme s'il avait une lanterne dans les mains. La magie se représente toujours de façons différentes en fonction des gens. Chez certains elle apparaîtra en des éclairs et chez lui, en de la vapeur. Un peu... un peu comme un brouillard. Un brouillard un peu féérique se produit autour de ses mains en enveloppant les chaussures. Il resta un petit bout de temps quand soudain la brume se dissipa, dévoilant des chaussures nettement plus petites. Il n'avait pas utilisé de formules et il ne s'en rendit même pas compte. Sa concentration et sa volonté étaient telles qu'elles lui suffirent et aucuns mots n'eurent l'utilité d'intervenir.
    Il passa à l'autre paire.
    L'adrénaline coulant à flots dans ses veines, il finit en vingt minutes.
    Il se releva, sa respiration un peu hachée par le stress et la concentration doublée qu'il avait dû fournir. Il se tourna vers la jeune femme et remarqua enfin son regard écarlate. Il cessa de sourire.
    « - Je… euh… je… je sais que ça a l’air de n’être rien mais je vous assure que c’est très important je… en fait je vous explique je dois… »
    Il soupira. A quoi bon ? Les AutreMondiens n'ont que faire d'une histoire de souliers. Il reprit ses affaires et s'inclina pour s'excuser et saluer.
    « - Non. Je... encore pardon pour le dérangement. Il prit quand même la liberté de se retourner vers l'homme. Je viens certes, d'avoir un comportement plus que déplacé envers votre amie cependant, je pense quand même pouvoir me permettre de vous dire, que ce n'est pas ainsi qu'on s'adresse à une femme. Quel qu’en soient les raisons. » Il avait peut-être été absorbé par le récent problème, il aurait fallut être vraiment stupide pour ne pas voir l'indécence et l'ânerie de ce gros lourdaud. Et encore, il y a de fortes chances qu'un stupide l'aurait remarqué, au contraire. Il n'était pas du genre à intervenir dans la vie d'autrui. Depuis qu'il était arrivé sur AutreMonde, tout le monde était devenu des Dragons pour lui. Chez Pino, il y a inconnu et inconnu. Il y a celui dont on ne connait pas la vie ni le nom, et il y a l'inconnu comme celui des mathématiques. Le x. Les gens, les autremondiens, étaient des x. Il ne savait pas s'ils étaient positifs ou négatifs, s'ils étaient rationnel ou irrationnels...
    « - Nan mais, même quand t'étais sur Terre tu trouvais pas la valeur de x, que ce soit socialement ou sur ta feuille... »
    En tout cas, quand il était jeune et qu'il avait encore eu à supporter les mathématiques, il n'avait jamais trouvé un grand intérêt dans l'algèbre. Bien sûr, en tant que cordonnier, il a parfois besoin de faire quelques calculs pour trouver la profondeur exacte qu'il lui faut pour sa chaussures... mais ces calculs sont toujours minimes. Et socialement, les x, il en a rien à faire. Alors les gens, il les laissait tranquille, sauf quand il leur paraissait sympathique et qu'une bonne entente pourrait se faire.
    Ca ne l'empêchait pourtant pas d'avoir un avis sur eux. Et aujourd'hui il était tendu, et aujourd'hui il était patraque, et quand Pinocchio est patraque, il exterminera tout ce qui pourrait le tendre encore plus ou ce qui lui est désagréable. Et cet homme lui avait été désagréable.
    Bob le regarda du coin de l’œil. Son compagnon d'âme avait une perception du monde totalement différente. Il était vraiment unique sur ce point. Tellement que les sujets d'énervement chez Pino n'étaient absolument pas les mêmes. Et aussi assez rare à trouver dans la vie quotidienne.
    Alors voir son cordonnier s'agacer de la sorte le surprenait beaucoup même si c'était dû au stress. Pinocchio était un homme calme et souriant. Il ne s'énervait jamais ou que très rarement. Ca irritait un peu les gens généralement, ils pensaient que le chauve se moquait d'eux. Ce n'était pas le cas mais ça ils ne le savaient pas.

    Les boites à chaussures sous le bras, sa sacoche dans l'autre main, il quitta promptement le couple et la ronde qu'il oublia déjà. Il disparut au coin d'une rue. Il prit une grande inspiration. Aujourd'hui, il affrontait le monde.

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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 18 Déc - 15:12

- Donc, si je comprends bien depuis le début, tu te fous de moi ? Tu as de la chance qu'on soit dans un endroit public ou sinon, je ne sais pas ce que j'aurais fait... Alors maintenant, va-t’en ! Et pries pour que je ne te revoie plus ici !
La vampyr avait enfin vu John s’énerver. Pour la première fois, elle l’avait vraiment agacé. Voire plus. Parce que depuis le début, si elle agissait d’une manière qui lui déplaisait, il lui lançait un regard menaçant et parlait d’une voix calme. A cet instant, quand il avait parlé, il avait bel et bien commencé d’un ton serein, mais malgré tous ses efforts, il avait perdu tout sang-froid, ce qui faisait qu’à la fin de sa tirade, il avait hurlé. Myrrha devait être vraiment folle, parce qu’ lieu de partir en courant alors qu’il avait l’air prêt à la tuer, elle avait juste envie de rire. Mais c’est qu’il était susceptible le John ! Elle dût se mordre les lèvres pour ne pas pouffer. Sauf que comme elle avait des crocs, elle se les planta dedans. Donc tout simplement, elle ne pouvait pas parler pour l’instant. Elle attendit. John la fixait de ses yeux haineux, et la jeune femme était quand même mal à l’aise, elle ne savait que dire pour tempérer les choses. Bon, elle ne pouvait pas parler pour le moment alors tant pis. Elle regarda l’humain à son tour, puis jeta un coup d’œil aux alentours. Niveau discrétion, il avait encore des progrès à faire. Il avait dû crier tellement fort qu’un cercle d’individus s’était formé autour d’eux. Visiblement, ils attendaient sa réponse. Croyaient-ils qu’il ne s’agissait que d’une simple dispute de couple ? Peut-être que cela en avait tout l’air.
A part cette foule qui s’était amassée près d’eux, le temps continuait de tourner et les omoisiens se hâtaient à leurs occupations. Plusieurs couraient, peut-être pour ne pas arriver en retard à leur travail, ou alors pour ne pas rater un rendez-vous galant.
Des éclats de voix lui parvenaient, certains se demandaient pourquoi il lui avait parlé ainsi, d’autres – souvent des femmes d’ailleurs – rétorquaient que le jeune homme, quelle que fût la raison de ses paroles, n’avait pas à parler ainsi à une belle et élégante personne comme celle qui se trouvait devant lui. Qu’il n’avait pas à exiger d’elle qu’elle parte alors qu’ils étaient dans un lieu public. Ou encore qu’il était un peu arriéré pour considérer que tout lui était dû, bref, qu’il se comportait comme un machiste endurci. Beaucoup de féministes dans la foule, visiblement.

La jeune vampyr s’était retournée pour détailler les spectateurs. Ils étaient tous très différents.
Elle avait croisé du regard d’autres vampyrs, les avait salués d’un signe de tête. Elle avait également vu des nains, des gnomes suivis de quelques diseurs de vérité, des tatris… Il y avait là une myriade de peuples ! Une humaine qui se trouvait dans l’assemblée s’était mis à hoqueter brusquement et il se révéla que c’était un saurien. Un très grand saurien. Doré avec des yeux semblables à elle, d’un violet très doux. Les deux « femmes » se regardèrent et s’adressèrent un sourire plein de crocs.
Les témoins de l’altercation avec le sadique en chef jetaient des coups d’œil inquiets à la vampyr. Ils devaient penser que John allait l’étriper. Elle aurait eu envie de leur répondre par un clin d’œil avec le pouce levé vers le ciel.
Le soleil s’était éclipsé. On aurait dit que la nuit n’allait pas tarder à tomber, alors qu’il n’était pas tard. Voilà que même le temps lui jouait un tour. Très étrange tout ça.
Elle revint au visage de John. C’est vrai que niveau physique, il était vraiment parfait. Bien bâti, avec ses cheveux blonds qui rebiquaient sur le côté. Cela lui faisait un petit effet décoiffé, et Myrrha avait envie de lui passer la main dedans. Sa mâchoire était serrée et il devait lutter pour ne pas sauter sur elle et l’étriper. Chouette, encore un psychopathe. Un jour, elle tomberait sur un homme à peu près normal et qui n’aurait pas envie de l’égorger. Quel doux rêve. Il tenait ses poings contractés, et la vampyr déglutit en songeant qu’ils pourraient être sur son visage à cette heure-ci. Elle baissa les yeux et fixa le sol. Elle commençait à vraiment se sentir mal. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Continuer à attendre ? Ou alors, elle aurait pu faire comme John l’avait exigé et s’enfuir. Sauf qu’elle n’avait absolument aucune envie de lui obéir. Elle détestait par-dessus tout qu’on lui ordonne des choses. Elle était une vampyr, elle n’allait pas se plier aux moindres désirs d’un fou furieux qui blesse sa meilleure amie et qui aurait l’intention de la tuer dans un futur assez proche.

*Pfff, ces hommes, tous les mêmes.*

Bon, déjà, plan numéro un qui était de fuir, rayé de la liste. Pour se donner une contenance, elle chercha à résoudre ce problème par une équation. Heureusement qu’elle était mathématicienne, cela arrangeait parfois pas mal de choses. Si elle devenait x, John y, alors il fallait résoudre le problème.
Elle parvint à la conclusion qu’elle avait besoin d’une aide extérieure. Mais où est-ce qu’elle allait bien pouvoir trouver quelqu’un qui pourrait la sauver ?
Comme si le destin lui-même était arrivé pour régler les choses, elle sentit une présence derrière elle. Il était arrivé en courant, tout essoufflé et lui avait agrippé la main.
« - Ecoutez je... désolé, sincèrement, de vous déranger mais j'ai absolument besoin d'aide. Il me faut un modèle. Ce ne sera pas long je vous assure, enlevez simplement vos chaussures. »

Myrrha le regarda attentivement. C’était un homme assez grand, qui lui avait parlé d’une voix un peu mal à l’aise. Néanmoins, ce qu’il venait de lui demander était assez bizarre, il fallait l’avouer. Jugeant qu’il ne lui voulait pas de mal et qu’il avait vraiment l’air dans l’urgence, elle enleva ses ballerines noires. L’avantage d’être grande, c’est qu’on peut porter toutes sortes de chaussures. Elle avait choisi pour l’occasion des petites ballerines noires pour ne pas être plus grande que John.
L’homme avait d’abord parlé à ce dernier, sûrement parce qu’il n’avait pas l’air commode et qu’il valait mieux lui demander son avis avant.
Il s’était accroupi et avait commencé à crayonner sur un carnet, ses deux boîtes à chaussures posées à côté de lui. Une fois qu’il eût fini, il posa ses mains sur les pieds de la jeune femme, ferma les yeux et se concentra. Myrrha se raidit. Elle n’aimait pas vraiment la magie, encore moins si on la testait sur elle…
Mais elle se laissa faire. Les mains du cordonnier, parce que c’était ce qu’il faisait comme métier, se mirent à luire et une sorte de brouillard se forma entre ses mains et les pieds. Il répéta la même action pour l’autre paire.
Il se releva, et parla quelques instants à la vampyr qui remit ses chaussures. Elle aurait bien aimé garder celles qu’il venait de faire, elles étaient vraiment belles.

« - Je… euh… je… je sais que ça a l’air de n’être rien mais je vous assure que c’est très important je… en fait je vous explique je dois… »

Il se tût l’espace de quelques secondes et cette fois, il s’adressa directement à John.

« - Non. Je... encore pardon pour le dérangement. Je viens certes, d'avoir un comportement plus que déplacé envers votre amie cependant, je pense quand même pouvoir me permettre de vous dire, que ce n'est pas ainsi qu'on s'adresse à une femme. Quelles qu’en soient les raisons. »

Quel étrange personnage ! Il lui avait paru quand même très sympathique et avait été ravie de pouvoir l’aider. Surtout qu’il l’avait aidée d’une certaine façon. Elle jeta un regard à John et renfonça le clou.

« Il a raison ! Vous n’avez aucun droit de me parler ainsi, de quel droit vous le permettez-vous ? Je suis d’accord que cet homme était un peu… particulier. Mais avouez qu’il a raison. »


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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mer 18 Avr - 9:49

Nous nous fixames pendant un long moment, entouré par une foule de gens, tous plus différents les uns que les autres. Bon, en même temps on était à Omois, ce n’était pas étonnant. Je regardais autour de moi, je n’arrivais plus à me calmer, j’essayais de réguler ma respiration malgré la colère qui m’habitait. Je fermais les yeux. Au final quand on y pensait bien, comment j’avais fait pour en arriver là ? Comment cela se faisait que je sois devenu aussi tordu ? J’ai eu un passé difficile certes mais ça n’excusait pas tout. Est-ce que je serais en train d’entrer dans une phase de recherche de soi-même ?
Non, n’importe quoi, il fallait que je me ressaisisse et garder mes valeurs. Elles n’étaient pas les plus belles du monde mais maintenant que j’en étais là, je ne pouvais plus reculer. J’avais fait trop de choses pour qu’elles soient pardonnées. Je saisis l’alliance de ma mère autour de mon cou et m’en imprégna. Je soufflai doucement et rouvrit les yeux.
A mes pieds, se tenait un homme en train de prendre des notes sur un petit carnenet. Ensuite, je le regardai toucher les pieds de la jeune fille. Je ne préférai rien dire, on avait déjà bien attiré les gens, pas besoin d’en rajouter. Il se releva et dit :

- Je… euh… je… je sais que ça a l’air de n’être rien mais je vous assure que c’est très important je… en fait je vous explique je dois…

Je le regardai plus étonné qu’autre chose.

- Non. Je... encore pardon pour le dérangement. Je viens certes, d'avoir un comportement plus que déplacé envers votre amie cependant, je pense quand même pouvoir me permettre de vous dire, que ce n'est pas ainsi qu'on s'adresse à une femme. Quelles qu’en soient les raisons.

Il partit si rapidement que je n’eus pas le temps de lui répondre mais Myrrha en profita pour rajouter :

-Il a raison ! Vous n’avez aucun droit de me parler ainsi, de quel droit vous le permettez-vous ? Je suis d’accord que cet homme était un peu… particulier. Mais avouez qu’il a raison.

Je la fixai, j’étais vraiment fatigué. Fatigué mentalement, je veux dire. Une ombre passa sur mes yeux, il valait mieux que j’abandonne et la laisser partir :

-Oui, vous avez raison. Bon, je suppose que vous ne voulez plus que je vous accompagne au palais. Alors, acceptez mes excuses et présentez les aussi à votre amie. En revoir.

J’eus un sourire triste et lui tournai le dos, je fendis la foule et allai me promener dans les ruelles. Bon, je n’allais quand même pas pleurer, j’ai ma fierté mais j’en aurais peut-être été capable si j’étais plus faible. Je marchai d’un pas lent, les yeux sur le sol. Il était venu le temps de changer.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mer 18 Avr - 23:02

Bizarrement, John avait changé. Myrrha avait l’impression qu’en quelques minutes, il s’était transformé comme si elle ne l’avait pas vu pendant des mois.
Rien qu’au niveau physique, il avait l’air plus fatigué qu’avant, plus… éreinté. Pourquoi, elle n’en savait rien mais c’était l’impression qu’elle avait.

Malgré l’aura rageuse et fulminante qui s’était manifestée quand le cordonnier s’était adressé à lui, il s’était tout de suite calmé. Valait mieux pour la peau de la vampyr.
C’était vraiment le même qui avait failli lui sauter à la gorge, ivre de colère ? Etait-ce le même personnage qui arborait une figure pleine de tristesse ? Qu’est-ce qu’il s’était passé ?

- Oui, vous avez raison. Bon, je suppose que vous ne voulez plus que je vous accompagne au palais. Alors, acceptez mes excuses et présentez les aussi à votre amie. Au revoir.

Hein ? Oulah. Il était pas dans son assiette, le Johnny.
Mais elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça. Elle devait essayer de le comprendre. Si elle n’appréciait pas grandement l’individu macho qui se trouvait devant elle, elle ne voulait quand même pas qu’il aille mal par sa faute. Elle était comme ça, Myrrha. Très très chiante. Mais c’était comme ça. C’est la vie, pas le paradis.

Il s’éloigna d’un air étrange, la vampyr le regardait partir. Est-ce qu’elle allait le chercher et le ramener à la raison par la peau du cou ?
Quand même, il lui présentait des excuses. Une première touche de politesse dans son attitude. Les miracles arrivaient.

Elle se lança à sa poursuite. Pitoyable. Vraiment. On aurait pas pu faire plus misérable. Comme dans les films.
Parce que oui, les gens qui avaient vu la scène avec le cordonnier, ben… ils étaient pas partis. Et ils avaient regardé avec stupéfaction les adieux du jeune homme.
Ah ces gens… Tous fanas des rebondissements amoureux. Enfin amoureux… Elle ne voulait pas. Juste amis. C’était tout ce qu’elle demandait.
Elle parvint à son niveau et lui parla calmement, mais fermement.

- John. Joooooohn, retourne-toi.

Elle avait choisi le tutoiement pour attire son attention.

- Ecoute. Je te pardonne. Mais, tu sais… Tu ne devrais pas t’emporter comme ça. Je n’ai pas dans mes plans de te botter les fesses mais si je pouvais le faire, je le ferais. Et faut pas être triste comme ça… La vie est faite pour être vécue. T’es vraiment bizarre en fait comme gars. Comment tu fais pour pouvoir ressentir autant d’émotions ?

Elle savait même plus ce qu’elle disait, elle donnait des conseils qu’elle aurait dû se donner, bref, elle se détestait. Sûrement qu’il en était de même pour John. Tant qu’il la frappait pas. Elle avait pas à lui parler comme ça. Vraiment pas. Mais c’était pas un jour comme les autres. Elle changeait aujourd’hui.

- Je veux pas te paraitre idiote… Non, ça, c’est déjà fait. Mais tu veux pas essayer de rester calme un peu ? Ça doit être cool d’être ton amie.

Elle fut prise d’une graaaaaande lassitude et finalement, elle ne savait pas quoi lui dire. Tant pis. Elle aurait essayé. Et si ça ne marchait pas, ils repartiraient chacun de leurs côtés.
Oui, c’était une bonne idée.

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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Sam 21 Avr - 12:55

Je continuais mon chemin, ressassant les diverses fautes que j'avais commises. Bon, je ne me considérerai pas comme quelqu'un de mauvais non plus mais je n'étais pas le meilleur non plus.

- John. Joooooohn, retourne-toi.

Je me retournai pour savoir qui avait interrompu mes pensées. Tiens, c'était Myrrha. Je venais de lui faire des excuses, de partir tranquillement mais elle me suivait. Quelle époque bizarre.

- Ecoute. Je te pardonne. Mais, tu sais… Tu ne devrais pas t’emporter comme ça. Je n’ai pas dans mes plans de te botter les fesses mais si je pouvais le faire, je le ferais. Et faut pas être triste comme ça… La vie est faite pour être vécue. T’es vraiment bizarre en fait comme gars. Comment tu fais pour pouvoir ressentir autant d’émotions ?


Ça, je me le demandais aussi. Mais je ne savais même pas quoi répondre et heureusement qu'elle me pardonnait, je lui avais quand même fait des excuses. Et puis, je n'étais pas triste mais mélancolique. Bon, c'est un peu à la même chose mais je tenais à le préciser. Je lui répondis :

- C'est la première fois que quelqu'un me dit une chose aussi positive. « La vie est faite pour être vécue ». Je m'en souviendrais. Et pour répondre à ta question, je n'en sais rien. J'ai été fait comme ça.

J'esquissai un sourire et écoutai la suite :

- Je veux pas te paraitre idiote… Non, ça, c’est déjà fait. Mais tu veux pas essayer de rester calme un peu ? Ça doit être cool d’être ton amie.

Mon amie. Une femme. Ça serait une première, rien que d'y penser, je trouvais ça bizarre. Mais pourquoi pas ? Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Qu'est-ce qu'elle est con cette expression en fait. Alors, je dirais juste, j'ai envie de changement. J'émis un petit rire :

- Bon, alors déjà, je pense pas que t'es idiote et ensuite j'essayerai de rester calme si ça peut te soulager.

J'entrai dans une nouvelle phase de moi-même, le rejet total d'une personnalité obtenu par des soins réguliers. Mais les mauvaises habitudes ne se perdent jamais à ce qu'il paraît.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Dim 22 Avr - 12:20


- C'est la première fois que quelqu'un me dit une chose aussi positive. « La vie est faite pour être vécue ». Je m'en souviendrais. Et pour répondre à ta question, je n'en sais rien. J'ai été fait comme ça.

- C’est très rare que je dise des choses positives. Très rare. Je ne fais que répéter ce que l’on m’a dit. Mais je pense que c’est vrai. Alors positive, la vie n’est pas si dure. Et c’est bien si tu restes calme. J’aurais pas l’impression que tu vas m’égorger à chaque fois que j’ouvre la bouche.

C’était très étrange de dire ça. Alors qu’elle était comme lui. Enfin, elle l’était avant. Rien que de penser à son passé la faisait frissonner. Pour la première fois de sa vie, elle avait l’impression que l’ironie du sort ne voulait pas la lâcher. Elle se retrouvait à prononcer ses paroles qui l’avaient tenue en vie pendant ces quelques dernières années. Et Tenebrae. Mais bref.


- Bon, je la refais, qu’on parte sur de bonnes bases. Tu n’es pas obligé de me répondre. Ni même de tout me dire. Mais voilà.


Elle sourit et tendit sa main vers John comme si elle saluait un dirigeant politique. Enfin en même temps, il était aussi impressionnant que son père donc elle se sentait un peu obligée de faire une révérence. Peut-être ? Ou pas ? Bah… Soit il la prenait pour une folle, ce qui était déjà sûrement fait, soit il riait. Vivre, c’est prendre des risques (o/).
En avant.
Elle retira sa main et lui fit une belle et magnifique révérence. Heureusement que les gens autour d’eux avaient repris le cours normal de leur vie parce qu’ils auraient eu là une bonne occasion de se marrer, encore une fois. Epique.
Elle ne voulait même pas imaginer la tête de John. Elle-même était déjà morte de rire.
Elle se releva sans regarder le visage de son « nouvel ami » parce que sinon elle allait vraiment mourir de rire et, cette fois, lui tendit la main.

- Myrrha Llenidor. Bibliothécaire. Vampyr excentrique. Enchantée, John !

La vampyr avait encore les commissures des lèvres qui se retroussaient pour rire. Elle ne voyait pas trop quoi rajouter à sa présentation.

- Désolée pour ce que je t’ai dit. Je ne pensais pas à mal. Enfin pas vraiment. ‘Fin bref. Toi quand t’es en colère, t’es en colère. La classe. Je ne sais pas comment être en colère. Ça le fait pas sur moi.

Elle était en train de s’emmêler dans ses paroles, pitoyablement, elle ne savait même plus ce qu’elle disait.
Elle toussa un peu et finit sa phrase.

- Keuf, keuf. Bref. Tu n’as rien entendu, je n’ai absolument rien dit. Bref.

Elle rougit sous l’espèce de folie qui l’étreignait. Et aussi parce qu’elle était en train de se ridiculiser magistralement.

- Donc, je disais que je m’excusais moi aussi. Voilà. C’est bon, j’ai fini pour aujourd’hui. Je me suis assez ridiculisée pour le reste de ma vie…

Et elle baissa la tête. Parce qu’elle ne voulait pas voir ce sourire de satisfaction pure qu’aurait pu arborer le visage de John.
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MessageSujet: Re: Bonjour. Je suis le pigeon de service.   Bonjour. Je suis le pigeon de service. Icon_minitime1Mar 8 Mai - 1:11

- C’est très rare que je dise des choses positives. Très rare. Je ne fais que répéter ce que l’on m’a dit. Mais je pense que c’est vrai. Alors positive, la vie n’est pas si dure. Et c’est bien si tu restes calme. J’aurais pas l’impression que tu vas m’égorger à chaque fois que j’ouvre la bouche.

Être positif, facile à dire. Si on regardait autour de nous, toutes les personnes étaient des cloaques d'obscénité morales (j'aime cette expression, ça fait intelligent), je ne voulais pas la décevoir alors je me retins de lui dire que Robin des Bois, un héros célèbre de la Terre, n'existait pas. Il valait mieux aller dans son sens ou sinon un débat s'ouvrirait et la migraine viendrait nous assommer tous les deux. La vie est dure mais cette garce ne le montre pas.

Bon, juste pour lui faire plaisir, j'acceptai de rester calme, ce n'était pas difficile après tout. Si, c'était très difficile quand on y réfléchissait bien, enfin pour moi en tout cas. Je la laissai continuer :

- Bon, je la refais, qu’on parte sur de bonnes bases. Tu n’es pas obligé de me répondre. Ni même de tout me dire. Mais voilà.

Comme si je n'allais pas répondre, j'avais quand même un peu de savoir-vivre, je n'étais pas non plus dépourvu de tout respect. Quoique...
Je la vis tendre sa main vers moi comme un signe de recommencement de cette rencontre qui avait plutôt mal tourné. Je n'eus pas le temps de la saisir qu'elle la retira pour faire à la place une magnifique révérence digne d'une grande dirigeante politique. Je restai perplexe pendant quelques secondes, je ne savais pas comment réagir. Est-ce que je devais ravaler un sarcasme dû à mon caractère ou plutôt laisser aller et juste sourire. J'étais partagé entre deux réactions totalement différentes. Et j'avais l'impression de devenir un sympathique schizophrène doté de pulsions meurtrières et sanglantes.
Je ne savais que faire, partagé entre deux choix. Soit l'un me faisait passer pour « l'ami » le plus désagréable d'Autremonde, soit l'autre me libérait un peu.
Je décidai pour un simple sourire, pas besoin d'en rajouter plus. Elle se redressa sans me regarder et je sentis qu'elle se contenait de rigoler. Est-ce qu'elle se foutait de moi ou d'elle ?
Elle me tendit la main pour la deuxième fois et se présenta :

- Myrrha Llenidor. Bibliothécaire. Vampyr excentrique. Enchantée, John !

Je saisis sa main et pendant un instant j'hésitai. Comment je pouvais me présenter ? « John Inico. Sangrave. Humain sadique. Enchanté ! », cela passait très mal. Plus que mal. Alors, je restai dans le mystère en disant tout simplement :

- John Inico. Tout simplement et je suis moi aussi enchanté de faire ta connaissance.

Je fis un petit sourire. Je parlais tellement bien, je m'épatais moi-même. Qu'est-ce que je pouvais être fort des fois.

- Désolée pour ce que je t’ai dit. Je ne pensais pas à mal. Enfin pas vraiment. ‘Fin bref. Toi quand t’es en colère, t’es en colère. La classe. Je ne sais pas comment être en colère. Ça le fait pas sur moi.

La classe . D'être en colère ?

- Etre en colère a beaucoup de défauts, crois-moi. Après tout, la colère est l'un des sept péchés capitaux dans une religion sur Terre, celle qui te mène tout droit en Enfer. Et tu sais pourquoi, il est jugé capital et non comme mortel ? Parce que sous la colère, nous, simples être vivants, nous devenons incontrôlables. Tout nous échappe et nous somme capables de tout. Jamais du meilleur, toujours du pire. Alors, c'est toi qui a la classe de ne jamais être en colère. Tu gardes encore le contrôle de toi-même.


Oui, bon, j'aurais pu choisir plus joyeux. Mais, c'est ce que je pensais, autant dire ma réflexion des choses, je n'allais pas mentir en disant « Oui, tu as raison, c'est trop la classe, j'adore m'énerver. » Cela faisait encore plus peur qu'autre chose.
Elle émit un petit toussotement :

- Keuf, keuf. Bref. Tu n’as rien entendu, je n’ai absolument rien dit. Bref.

Je rigolais légèrement.

- Je trouve plutôt cela amusant, partager ses points de vues est la base d'une discussion, enfin d'après ce que je sais.

Je la regardai rougir comme un concombre (ouais, fallait que je la ressorte).

- Donc, je disais que je m’excusais moi aussi. Voilà. C’est bon, j’ai fini pour aujourd’hui. Je me suis assez ridiculisée pour le reste de ma vie…

- Ne t'excuses pas, c'est déjà oublié, dans la vie, il faut savoir tourné la page ou sinon, nous restons toujours bloqué au même endroit et avancer devient impossible comme un tétraplégique sans fauteuil roulant.


Mon visage se décomposa, la petite blague de la fin, j'aurais pu m'en passer. Je ne pouvais pas me retenir, et puis c'était un humour comme un autre, n'est-ce pas ? Non, en fait, John, tais-toi. Je m'enfonçai là. Je toussotai légèrement, l'air de rien et préférai regarder autre part.
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