voilà ce que je ne pourrais pas dire à mon boss.

- Ouais, c’est ça. Abandonne moi, ça fera jamais qu’une autre personne. Méchant. Je te préviens, si on arrive à destination, tu auras ta tête accrochée à tous les murs.

Charmante perspective.
mais heu...à combien de murs ? Nan mais parce que je n'avais qu'une tête alors....
J'étais en train de m'imaginer une charmante scène ayant pour sujet principale une grosse tronçonneuse quand je fus arrêter dans mon élan. La lumière de la Porte grésilla.
Je lançais un regard au Gardien pour lui signaler que j'étais un peu pressé ( et qu'aussi j'aimerais garder ma tête en un seul morceau et sur mes épaules).

- Non ! S’il vous plait. Ne laissez pas partir ce malotru ou vous allez tâter de mon poing. Oui, vous là, vous deux, fit Myrrha en agressant les pauvres petits fonctionnaires à tête de chat.

La lumière était sur le point de me toucher, mais la belle été bien décidée à ne pas se laisser faire. J'aimais bien, vraiment hein, mais là j'étais sur le point de faire un geste super héroïque, et elle allait tout me casser. Qu'elle n'aille pas se plaindre d'être en prison sangrave après ça ! La pauvre choute..

- Par l’Incantus, que les cheveux de Luka soient aussi frisés qu’un Cumulo Nimbus !

Heu...QUOI ?
Nan mais ça va pas la tête ? je lui avais fais tant d'effet que ça ? Mais elle était totalement...
faite pour moi ( ti ammmmmmmmmmmmo fit la bande originale derrière).

Je sentis les poils de ma tête se hérisser, et une jolie petite anglaise me tomba dans les yeux. Je n'osais pas imaginer à quoi je devais ressembler vu de l’extérieur.
Ca devait valoir le détour.
Plus tard, je deviendrais la star des coiffeurs et l’égérie d'une grande marque suisse fabriquant des pulls en laine.
Je ferais des shotting, gagnerais plein d'argent et emmènerai Myrrha sur mon grand bateau pour...BREF.

- Par le Transmitus, qu’on ne voie plus ces satanés cactus !


Elle avait un joli sens de la rime. J'aimais bien.

La lumière fusa, aveuglante, et je me sentis partir...ailleurs.

Où, en fait ?
Très bonne question, Watson.
Je sentis simplement un petit corps me rentrer dedans, et des cheveux rouges me fouettèrent le visage.
On s'en allait vers d'autres cieux, tel le fidèle trio, mais avec un chat en moins ( quoi que. Peut être qu'un Salteren nous avait accompagné....?)


Quand le paysage se stabilisa autour de moi, je remarquais simplement que j'avais du mal à respirer.
Mais vraiment du mal. Pas un simple étourdissement, non : l'air n'était pas fait pour mes poumons, apparemment.
La chose me surprit si bien que je dû faire une tête tout à fait particulière. Avec ma coupe de cheveux on aurait dit un ours en peluche faisant une crise cardiaque.
La classe à la française personnifiée, bonjour.

C'est à ce moment qu'il se passa deux choses bien distinctes :

Une voix féminine et reptilienne sortit des hauts parleurs de la Porte dans laquelle nous nous étions matérialisés :

- Que votre feu brûle à jamais, visiteur. Si vous n'arrivez pas à respirer notre air, dites " asphyxié", et nous serons heureux de vous fournir des masques à oxygène. Nous vous souhaitons un bon séjour chez nous !

J'ouvris donc la bouche comme un poisson dans l'eau, mais j'étais bien incapable d'articuler quoi que ce soit.

Et la deuxième chose commença :
Ma boule professionnelle commença à vibrer dans la poche de mon pantalon.
Mon supérieur voulait que je réponde, et vite.
Et j'eu beau essayé de bluffer en me passant pleins de noms dans la tête, celui qui me venait quand je pensais à mon supérieur, c'était bien Magister.
Damned.