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 Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL

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Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL Empty
MessageSujet: Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL   Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL Icon_minitime1Mer 7 Déc - 17:54




Il était une fois un homme puissant. Il était le roi de l’audimat, le dieu du télécristal, l’ingénieur de la technomagie. De son esprit naissaient les meilleures émissions, les plus drôles, les plus affriolantes.
Je vais vous raconter aujourd’hui, les enfants, une de ses aventures :

Un jour, alors qu’il se faisait mener jusqu’à son lieu de travail en somptueuse limousine, il dû attendre. Il devait toujours attendre : la porte de sa luxueuse voiture étant presque à cinq cent mètres de la porte, le portier mettait toujours un certain temps à venir lui ouvrir. Sauf que ce jour-ci, il patientera près de vingt-cinq minutes au lieu des dix habituelles, et ce fut le quart d’heure de trop. Quand le portier lui ouvrit enfin, tout penaud de son retard, il lui colla une droite phénoménale.
Il faut savoir qu’il ne frappait qu’une fois son poing protégé d’un gant de boxe. Il ne faudrait pas qu’on abîme ses belles jointures.
« - Je ne vous paie pas pour dormir ! »
« - Non Monsieur Pascal, pardon Monsieur Pascal… », Balbutia le portier, encore un peu sonné par le coup.
Ledit Monsieur Pascal se montra alors et avança jusqu’à l’immeuble aux formes modernes, bordé de jardins somptueux et accompagnés ici ou là de fontaines clinquantes où l’eau semblait d’or. Immeuble qui était son palais, palais qui rivalisait avec celui de l’Impératrice Omoisienne en personne.
Il ignora les excuses de son employé et pénétra son édifice qui portait fièrement le nom de sa chaîne :
Canal, c’est moi.
Le portier se remit à sa place, recouvrant son nez ensanglanté, goguenard. Il murmura, plus pour lui-même :
« - Je ne dormais pas, j’étais en fait encore dans l’histoire d’hier soir… qu’elle était belle… »
Le jardinier, sorti des tulipes alors que tout le monde pensait qu’il était dans les roses, répondit sans que le portier ne lui demande :
« - Que dites- vous ! Elle était magnifique !
- Ah vous l’avez reçu vous aussi !
- Oui, et je comprends qu’on puisse rêver après cela : moi-même ce matin, ai-je failli aller couper les œillets au lieu d’arroser les lys…
- Je me demande qu’est-ce qu’elle va trouver ce soir… enfin soit ! N’oubliez pas de disjoncter votre compteur !
- Vous-même monsieur le portier.
- Au revoir, monsieur le jardinier. »
Et la tête dans la lune, ils reprirent leur besogne.

Rex Pascal progressait dans l’immense hall princier. Ah ! Il y a aussi une autre chose à retenir de lui : Rex, s’il se déplace à pied, ce sera toujours sur un tapis rouge. Alors, deux hommes devant lui déroulaient le tissu écarlate et deux autres le ré-enroulant suite à son passage. Et gare au premier qui va trop ou pas assez vite !
John savourait un délicieux cigare cubain, ceux aussi épais et longs que le tronc d’un petit chêne, quand on l’interrompit dans sa méditation :
« - Bonjour Président ! », lança-t-on joyeusement. »
Le Président en question se retourna et jugea l’intrus d’un œil mauvais.
« - Et en plus vous marchez sur mon tapis… M. Faucu ! Mon gant ! », grinça-t-il.
M. Faucu, son fidèle secrétaire lui apporta son gant et se retira précipitamment pour ne pas gêner son maître quand il refila une deuxième droite.

L’homme, écroulé par terre, se releva péniblement, aidé par M. Faucu.
« - Mais qu’est-ce qu’il lui prend… ? C’est parce que j’ai marché sur son tapis ?
- Pas seulement monsieur, c’est surtout parce que vous lui avez dit
Bonjour !
- Bonjour… ?
- Oui monsieur, vous savez que depuis cette histoire, il n’y a pas de bonnes journées pour M. Le Président.
- Cette histoire ?
- Et bien oui monsieur ! Elle ! Elle le rend chèvre ! »
Un rugissement se fit entendre, M. Faucu salua le malheureux rapidement et se hâta. Il ne fallait pas faire attendre M. Le Président.

« - MAUVAIS JOUR MONSIEUR LE PRÉSIDENT !
S’exclama-t-on avec joie et surtout hypocrisie.
- En effet ! Mauvais jour ! Ceci est un mauvais jour et il risque d’être le début de pleins d’autres mauvais jours si nous ne trouvons pas une solution… nous sommes en chute libre mesdames et messieurs ! Nous avons encore perdu 30 % de téléspectateur cette semaine ! Et tout ça à cause
d’elle ! »
Un bafouillage pointa le bout de son nez timidement après un silence de plomb. John se retourna, l’œil fou, le regard haineux.
« - PARLEZ PLUS FORT ! »
« - Je… je… je disais que peut-être, nous, éventuellement, pourrions - ce n’est qu’une supposition- aller - supposition sans prétention aucune – à sa rencontre… ? »
Plus un bruit ne se fit. Néant auditif dans la salle.
« - ...Vous voulez pactiser avec l’ennemi ?!! »
De la fumée sortait du nez du Président, et une étrange mousse blanche perlait de ses lèvres. Le misérable qui s’était essayé se fit plus petit, d’énormes gouttes de sueurs suintaient sur son front.
« - Non ! Enfin je… en tentant une approche, nous pourrions trouver la faille… ! »


« - Pétronelle Héliodore ?
- Elle-même.
- Vous avez un invité, en l’occurrence moi, vous pourriez avoir la politesse de vous lever !
- Hélas Monsieur, cela m’est impossible. Je suis paraplégique.
- Voyez-vous ça… et bien peu importe, paraplégique, tu te lèves !
- Monsieur, cela signifie qu’elle ne peut pas marcher… précisa M. Faucu.
Un ange gêné passa un instant mais traversa la pièce rapidement.
- Ainsi soit-il ! Est-ce bien vous qui pouvez
lui parler.
- Lui monsieur ?
- Elle plutôt ! On raconte que vous êtes en contact ! N’essayez pas de jouer au plus con avec moi, vous perdrez !
- Oh je vois ! Je vois, je vois… en effet, nous avons par moment le loisir de discuter. Mais je dois vous avouer que je me tais beaucoup, je préfère l’écouter.
- Je veux
lui parler. Où est-elle ? Comment se fait-il que vous poussiez l’entendre ? »
M. Pascal était mauvais et injuste alors que Pétronelle répondait toujours avec douceur et politesse. Pourtant, une étrange lueur brillait dans son regard.
« - Mais vous aussi pouvez l’entendre, si vous disjoncter votre compteur.
- Disjoncter mon… mais quelle idée !
- Oh ! Chut ! Taisez-vous ! Elle arrive ! »


M. Pascal et M. Faucu se retournèrent sur le carreau. Pétronelle, elle qui ne pouvait bien sûr pas bouger, resta dans son lit et regarda sa fenêtre en souriant tranquillement. Doucement, très doucement, l’une des deux lunes d’Autre-Monde apparut…
Cette Lune-ci rendait visite à Pétronelle tous les soirs, elle lui racontait des histoires que la Haute-Mage retransmettait dans toute la ville. Les gens s’arrêtaient, chez eux, au boulot ou dans la rue, et levaient la tête vers le ciel. Ils souriaient tranquillement et oubliait le monde pour ne faire attention qu’à la Lune. On ne savait même pas si c’était Tadix ou Madix mais peu importait. Les SDF brandissaient leur pancartes
« Repassez plus tard, je n’ai pas encore faim », s’asseyaient sur le sol froid et oubliaient leur tracas. Les amants en crise se redonnaient la main pour une soirée. Le monde éteignait sa télécristal et s’ouvrait pour une nuit.

Mlle Pétronelle, je vois que vous avez de la visite ! Bonjour monsieur. Permettez ? Merci.
Pétronelle, ce soir j’avais prévu de vous raconter une histoire plutôt personnelle, j’espère pouvoir vous faire confiance, ainsi qu’à votre ami. Il s’agit de l’histoire de mon premier amour. Vous savez, je ne suis avec Tadix qu’à cause du mariage arrangé. Je ne l’aime pas. Mais une fois j’ai été amoureuse. Ce n’est pas la passion qui vous dévore la nuit, c’est plus cette tendresse profonde qui vous étreint. Je demandais même régulièrement aux étoiles de briller plus fort pour elle. Pour qu’elle ne rentre pas totalement dans le noir le soir.
Un jour, un Salteren plutôt particulier, plutôt populaire dans sa ville, vint me voir. Il était assez ambitieux de me demander cela, car vous voyez, il me demanda carrément de le laisser me porter jusqu’à une de ses amies qui faisait une fête. Je venais de me disputer avec Tadix, un peu d’animation me détendrait peut-être, alors j’ai accepté et c’est là que je l’ai vu…
Elle m’a prise dans ses bras et j’ai pu savourer la chaleur de sa peau. Ses cheveux blonds caressant ma surface craquelée et ses yeux améthyste se posant sur moins, brillants, émerveillés.
C’est le genre de femme que l’on veut aimer avec son sourire éclatant et sa voix de carrousel. Il y a toujours une pointe de sauvagerie dans son attitude qui lui donne de l’authenticité. Toujours un sourire qui nous procure une vague d’amour, toujours un geste lent de danseuse agile pour nous captiver.
On a beaucoup parlé ce soir-là… elle apprit beaucoup sur moi, j’en ai appris beaucoup sur elle. C’est vraiment une femme captivante. Mais naturellement, je dû la quitter… si elle me manque ? Oui beaucoup. Mais il vient toujours, au moins une fois dans une journée, où nous levons les yeux pour me regarder. Quand je me dis que c’est aussi son cas, mon cœur froid et lunaire se réchauffe et je deviens ronde de bonheur.




Spoiler:
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Pétronelle H. Fox
Pétronelle H. Fox

Sopalin Okay
Sopalin Okay



Par Le Revelus :
Accréditation:
Moi et les autres Autremondiens:

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MessageSujet: Re: Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL   Canal, c'est moi ★ JOYEUX NOËL Icon_minitime1Mer 14 Déc - 18:01

Je trouve ton histoire très belle et même si Pétronelle y est
paraplégique, j'arrive à l'oublier. Je me rend bien compte que mes mots
son maladroits mais je ne sais pas quoi dire de plus à part.


Merci
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