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 Rencontre Banale - STAN || CH/\RLIE

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Charlie A. Smith
Charlie A. Smith





Par Le Revelus :
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MessageSujet: Rencontre Banale - STAN || CH/RLIE    Rencontre Banale - STAN || CH/\RLIE  Icon_minitime1Dim 11 Jan - 21:52


Dix huit heures. Elle grogna. Son réveil lui agressait les oreilles depuis déjà une bonne dizaines de minutes. Que cela cesse par pitié. Elle envoya un coup de poing rageur sur l'appareil dont l'attaque à coup de "bip bip" commençait à lui laisser des séquelles. Inutiles de griller le peu de neurones éveillés. La Miss devait se lever pour se préparer, à 20h elle devait être prête. Elle rampa hors du lit, chutant de 15 centimètres avant de ramper, enroulée encore dans sa couette, jusqu'à la salle de bain. Elle envoya la couette dans les airs et se précipita sous la douche pour y amorcer la rotation du robinet. L'eau brûlante se déversa sur son corps nu. Car dans son misérable logis, elle ne dormait que nue, afin de pouvoir apprécier la caresse de la couette sur sa peau. Mais surtout cela lui permis de conserver son argent et de ne pas le dépenser dans un pyjama. Ah quoi ? Son métier était de se déshabiller, pourquoi donc perdre son argent à s'habiller ? Elle ferma les yeux et laissa l'eau noyer les dernières traces de sommeil. Sa peau pale et laiteuse fumait de plaisir, elle ondulait sous le jet, se frottait doucement, comme pour réveiller en douceur ses muscles. La mousse ne vint pas frotter sa peau, elle vint la saluer, la caresser sensuellement. Charlie lâcha enfin son soupir matinal. Ça y est elle était réveillée. Elle s'autorisa à s'étirer, puis se décida à se laver la tête.  Elle se massa la tête, les yeux toujours clos. Elle ne se brusquait jamais le matin, enfin là en l'occurrence c'est l'après-midi (même si cela constitue sa matinée).

Elle sortit de la douche sans prendre la peine de recouvrir son corps magnifiquement nu. Il faut dire qu'il n'y avait personne à part elle dans ce minable «appartement».  Elle déambula ainsi à travers le pauvre mobilier et se jeta sur le lit. Elle se fit une liste mentale de sa soirée de travail qui l'attendait. Encore une fois elle devrait ouvrir ses bras à ses hommes en mal d'amour, en mal de chair. Qui peut comprendre ces êtres qui ne cherchent parfois que l'instant d'un plaisir, d'autre une impression d'être aimé. Si les personnes de la haute société qualifient le travail de Charlie comme rabaissant et honteux, la jeune femme portant ne le voit pas ainsi. Après tout elle donne un moment d'accalmie à ces hommes ou femmes du monde. Pas de bombes, de factures à payer, de gosses à nourrir. Juste un moment de plaisir pour s'oublier et ressentir une grande vague de bien être. Mais de ce que les autres pouvaient penser d'elle, honnêtement elle s'en foutait RO-YA-LE-MENT. Elle soupira et se redressa d'un air tout sauf décidé. Elle alla ouvrir ses rideaux, dévoilant les rues sales du bas monde d'Omois.  Des rues sales, où l'odeur pestilentielle des ordures embaume l'air. Elle se détourna de cette vision à laquelle ses yeux s'étaient accoutumés depuis toujours pour prendre la direction de son armoire. Elle l'ouvrit d'une poignée plus énergique que son lever.

Elle laissa son regard dériver sur le peu de tissus qu'elle possédait. Il fallait bien qu'elle se vêtisse un minimum. Les clients choisissaient leurs maîtresses d'après leurs allures. Même si elle avait bien des habitués, elle se trouvait souvent dans l'obligation de prendre des clients imprévus. Ce soir elle avait convenu avec une de ses collègues de se promener un peu dans le bordel pour surveiller comment la soirée se déroulerait. La dernière fois une femme bafouée avait fait irruption pour récupérer son homme bien occupé ailleurs. Un vrai scandale. Elle roula des yeux, se remémorant la scène. La pauvre cocue attrapant son homme par ses attributs et le traînant jusqu'à dehors. Un vrai merdier pour la putain qui se chargeait de lui. Du coup C allait devoir monter la garde. Tu parles d'une soirée sympa. Elle tira d'un mouvement sec un cintre. Mini jupe, débardeur trop petit. Pas de collant mais des bas. Des escarpins avec des talons bien assez hauts pour paraître mannequin. Elle se changea immédiatement, l'heure tournait. Elle alla de nouveau dans sa salle de bain.

Une fois devant le miroir elle se résigna à peigner sa tignasse brune. Fallait bien être présentable quand même. Cheveux séchés à la va vite. Ok. Elle passa au maquillage. Elle avait se regard perturbant, d'un éclat si froid que peu de personnes ne pouvaient le soutenir. C'est pourquoi elle se mettait sur ses paupières ce fard noir charbonneux, ce coup de crayon noir sous les yeux, ce mascara qui allongeait ses cils. Elle sortit de la salle de bain. Chaussures mises, elle se dirigea vers la porte d'entrée. Non, il n'y aurait pas ce regard en arrière vers son chez elle comme dans les films. Cela était inutile à ses yeux de vouloir regarder son logis comme si elle regrettait de le quitter. Elle ne regrettait jamais. Elle déambula dans les rues d'Omois avant d'arriver devant le bordel. Comme toujours elle prit une profonde inspiration et entra sans tressaillir une seule fois. Elle salua la patronne d'un signe discret de la tête, elle était entrain de finir de préparer les filles. Charlie préférait se préparer seule, elle n'aimait pas trop se faire materner par la patronne.

« Salut Angie ! Merci de monter la garde ce soir et oublies pas le dicton d'la maison. Fais les monter aux rideaux qu'ils reviennent ici presto ! »

La gamine roula des yeux. Un vrai dicton de merde ma parole. Elle monta dans la suite qui lui était réservée avant de poser ses affaires. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir avant de redescendre. Elle salua ses "collègues" et partit dehors surveiller les alentours. Elle vit aussitôt la foule croissante, une marée d'homme souhaitant se déverser au bordel. Triste tableau. Elle masqua son amusement lorsqu'elle reconnu un client à elle. Elle remonta alors dans sa suite et alla se poster devant la fenêtre, près du lit. Quelques minutes plus tard l'homme entra. Il ne dit rien. Il se contenta d'attraper la femme par le bras avant de lui administrer une fessé qu'il croyait affectueuse. Elle avait souvent eu envie de le mordre en retour pour lui montrer qui était le chef dans cette chambre. Mais ce n'était pas la politique de la maison. Elle le laissa la pousser sur le lit, lui retirer ses vêtements et l'a baiser comme une âme en peine. Elle ne bougea pas d'un pouce. Figée comme une statue. Il lui avait dit la première fois, qu'il ne voulait pas qu'elle bouge, qu'elle fasse la morte. Parfois on peut tomber sur des clients bizarres.

Une fois la besogne finie, la belle se rhabilla à peine, seulement de ses sous vêtements et descendit dans la rue. Elle tira une clope d'un paquet et regarda les alentours. Pas de soucis en perspectives. Mais au coin, un étrange brun la fixait comme si elle était folle. Elle haussa un sourcil mais n'en tint pas compte et rentra dans le hall du bordel. Elle s’avachit sur un fauteuil. Elle ne s'étonna qu'à moitié de voir le fameux brun entrer dans le hall. Il l'a fixa très longtemps.

« C'est la première fois que tu vois une nana à poil ou ta grande première dans un bordel ? »

Dialogue activé, conversation lancée.
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Stanley A. Dyson
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MessageSujet: Re: Rencontre Banale - STAN || CH/\RLIE    Rencontre Banale - STAN || CH/\RLIE  Icon_minitime1Mer 14 Jan - 15:35




Les vices de l’homme sont vertus dans la tyrannie.
23h, Stan regardait son réveil. Il ne dormait pas.
1h, Stan regardait son réveil. Il ne dormait pas.
3h, Stan regardait son réveil avec des cernes jusqu’aux joues. Il ne dormait toujours pas.

C’est pour ça qu’il s’était levé avec sa tasse de café, les cheveux se jouant bataille éternelle, un pyjama composé d’un jogging trop grand et d’un t shirt trop difforme pour être porté avec dignité. Il regardait le loft endormi, hésitant entre réveiller tout le monde en hurlant à la pleine lune, laissant sa nature s’exprimer. « regardez je veux pas dormir, je peux pas dormir, vous m’emmerdez, dormeurs. Vous ne profitez pas de la lune, quelle insulte à la nature vous faîtes ! ». Il laissait ses questions philosophiques et quelques arômes de café au bord des lèvres, dans un trois heures du matin frais, Stan ne dormait pas. A vrai dire, ses joues creusées laissaient deviner qu’il passait ses nuits dans la salle de bain –seul endroit fermé du loft, avec la chambre nuptiale, réservée aux couples et coups d’un soir-. Assis sur le carrelage, avec une lampe de torche, il lisait. Très vite, il avait développé cette phobie de n’avoir rien à lire. C’est ainsi qu’il courait de bibliothèques, libraires et brocantes en tout genre, cherchant quelques grammes d’encre contre quelques pétrodollars, et au diable les insomnies il allait prendre quelques millilitres de culture pour la modique somme de 20 crédits muts bronze. Le marché du livre était cher, et en tant qu’ami d’Ismaël, il le savait.

Il avait fini un ouvrage traitant de la tyrannie, de l’absurdité et de la folie. Comme un Caligula, il se sentait révolté et en contradiction avec le reste du monde, mais pour rien au monde il s’enfoncerait dans cette optique pour tenter de réorienter le monde : il n’était peut – être pas assez audacieux pour cela. Il avait gardé en tête quelques scènes, dont celle du procès pour les maisons closes. Il fouilla dans sa boule de cristal et retomba sur des messages de Billie. A une époque, son meilleur ami le tirait dans ce genre d’établissements pour qu’il oublie Eyleen dans la sueur partagée et dans les corps vendus. Il avait toujours refusé fermement de s’abaisser à cet amour inexistant et à ce sexe factice. Il préférait se donner à cœur joie à séduire avec son air d’enfant adulte, puis d’attirer les belles pour une récompense. Il se sentait moins sale. Il avait l’impression de cracher sur ses valeurs de respect d’autrui. Mais avec des entonnoirs plein la bouche. Il fut tenté d’appeler Billie, décidé à établir des discours philosophiques à endormir une armée de hyènes devant des maisons closes, une cigarette au coin des lèvres en disant «  Tu vois. C’est logique. C’est malsain la sueur d’une tartine d’hommes sur des femmes désespérées ». Il fermerait les yeux, la bouche entrouverte, les volutes de fumées se caressant de gestes obscènes, tendant les bras vers les enseignes roses et clignotantes, s’écrasant contre l’écume sur des rochers trop rugueux.

Au lieu de ça, il restait là, assis au milieu de ce tas de plâtre immonde, au milieu de la crasse de sa salle de bain, les bras étendus de chaque côté de son corps. Il ne savait pas ce qu’il faisait allongé ainsi, avec le regard vers le plafond comme s’il attendait une déclaration divine. En réalité, il n’attendait rien, peut – être un chauffage soudain du carrelage. Même ça, il n’osait pas le désirer. Il soupira, posa ses jambes en tailleur et se releva avec toute la force d’un gladiateur. Le monde lui paraissait bancal soudainement, comme si la terre avait mit tout son poids d’un côté vous savez. Comme Stan obéissait à la gravité de son mental, il fut attiré vers la gauche, se retint, et retrouva son équilibre. Pour un homme insomniaque à 4h, il se trouvait encore motivé. Il empoigna sa longue veste noire, ses creepers, son keffieh, son courage et sa mallette de réflexions pour s’éloigner vers une maison close de cette banlieue Omoisienne. Une cigarette au coin des lèvres, il s’était mit à fumer pour sentir de la chaleur au fond de lui. Il s’était fait une raison : Il ne valait pas le coup, il n’aurait jamais Eyleen. Eyleen ne serait jamais sienne, et il préférait faire de la blonde un sujet tabou à rayer de tout discours politique de sa boîte crânienne. Eyleen était un objet inatteignable, envolé vers d’autres cieux, lovée au creux des bras d’un rouquin à la teinture sanguine. Il mordillait son filtre et tira une latte, que le cancer le prenne directement, il l’attendait comme un peuple attendait son messie. Pour souffler au visage de sa santé, il crachait la fumée avec un air dégoûté. Même pas mal, depuis quand la chaleur ne blessait pas ? Même la chaleur la plus tendre des humains avait réussit à brûler sa dignité de l’intérieur, à pourrir chaque centimètre carré de sa peau pâle. Il plissa les paupières et comme dans son imaginaire, il se retrouvait devant l’enseigne obscène, la baie vitrée obscène, les écritures obscènes. Si Stan devait décrire l’établissement en un adjectif, il osera une familiarité en utilisant le terme « gerbant » ou « dégueulasse » : amis, le vomi était à l’honneur.

De loin, il observait une jeune fille en sous vêtements. A en juger l’éclat de sa peau, ses traits encore juvéniles, ses hanches et cet air d’adolescente révoltée qu’elle avait, Stan en avait déduit qu’elle était mineure. Il leva un sourcil et analysa chacun de ses mouvements. Cette manière qu’elle avait de fumer, comme pour apprécier. Stan ne comprenait pas comment on pouvait apprécier. Il le faisait par nécessité, par symbolisme. Il crut capter qu’elle l’avait vu, et elle rentra dans le hall de l’établissement. Poussé par son instinct de mère Thérésa en pantalon, il entra à l’intérieur de la maison close avec une grimace quelque peu dégoûté. Il ne s’étonnait pas de voir le paroxysme de l’amour plastique vendu. Il détestait cette vision du sexe. Il préférait quelque chose de plus spatial, plus affectueux que celui l’amour d’un élan ou de quelques tickets. Il voulut jeter un œil vers le plafond, cherchant un endroit de la pièce qui ne soit pas baigné dans cette lumière rose obscène, ou trempé de sueur. Même le plafond puait la déception de milliards d’hommes, il les entendait d’ici, hurlant de leurs particules. « Nous sommes seuls, désespérés. » Décidé à céder de parler à des gouttes de sueur, il ne prit pas la peine d’éteindre sa cigarette, et une latte, et un pas de plus vers la fin. Chaque latte tirait quelques secondes de vie, il envisageait de se fumer un paquet avec une vingtaine de cigarettes dans les lèvres. Il trouverait ça plus efficace. Et avec un peu de chance, il allait avoir mal. Il avançait au milieu de l’orgie imaginaire qui peuplait ce hall trop glauque pour lui, fixant la mineure, la pauvre gamine obligée de sacrifier sa dignité au nom de la réussite matérielle.

« C'est la première fois que tu vois une nana à poil ou ta grande première dans un bordel ? »

Il émit un petit rire. Il ne sut pas si ce rire fut provoqué par la réactivité de la jeune femme ou par sa capacité de parler de sa terrible condition sans gêne ni honte. Elle était franche. C’était bien.

« Des femmes nues, c’est chouette. Des filles nues, ça l’est tout de suite moins. » Il haussa un sourcil, comme pour expliciter son sous entendu. « Et je pense que le pire, c’est que tu vas essayer de me faire croire que tu te plais dans un endroit puant la sueur, le sexe, l’âme d’hommes en misère sexuelle, suffisamment traînés dans leur estime et en manque qu’ils acceptent de baiser une gamine. C’est pour ça que je suis ici : la misère humaine me divertit. Et j’ai un côté journaliste à risques qui me colle aux basques, les interviews de demoiselle en détresse je trouve ça drôle à faire. C’est quoi ton nom ? T’es pas obligée de sourire, mes caméras ne me suivent pas aujourd’hui, dommage. »

Et je vous présente Stan, alias le type qui accoste les gens plus vite que son ombre.

« Tu vas pas me faire croire que tu prends du plaisir avec ces mecs ? Viens chez moi, t’es trop jeune pour un métier aussi dégueulasse. Je t’adopte, je te nourris, j’ai suffisamment de thune pour ça. Appelle-moi Mère Thérésa, je le prendrais bien, j'aurai un air de moniale ça me plait. »

Et je vous présente Stan, alias l’homme qui adoptait plus vite que son ombre.
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