„Sometimes I cry so hardfrom pleading “
chapter one •
well this is what it's all about ... « J'me souviens plus trop ou chui né ... Sûrement dans un de ces labos ou j'ai passé mes premières années. Ma mère devait être l'éprouvette et mon père le tube à essai. Mais bref quoi, c'pas important. Genre les gens des labos devaient m'adorer, parce qu'une fois, quand un doc assez cool m'avait mis en liberté, ils m'avaient cherché partout. J'sais pas trop comment j'fais pour me souvenir de ça, j'devais avoir trois ans mais ils avaient fais ces expériences sur moi, j'ai genre un sixième sens, j'te parie même que chui immortel ou un truc dans le genre. J'étais parti dans ces bois, ça devait être l'hiver parce qu'ils me semblaient sombres et froids, comme s'ils voulaient pas d'moi. mais c'était cette louve que j'califierais méritant le suffixe de " mère ". Enfin je sais pas. Mais bref quoi, c'pas important. Pas c'qu'enfaite elle m'a trouvé là, tout seul, à trois ans et demi, nu dans les bois à moins cinq. Elle m'a pris dans sa gueule, agrippant mon cou de ses crocs, pis au début ça faisait mal, mais sa salive chaude sur ma peau nue était assez réconfortante. Elle m'a déposé parmis ces feuilles, entouré de louveteaux endormis. Elle s'est posée à côté, tout autour de ses protégés et de moi, qu'elle avait sauvé du froid de la nuit par l'instinct maternel, et s'est vite endermie, réchauffant mes larmes avec son souffle âpre. Putain comme je l'aie aimée cette louve ... elle m'allaitai en même temps que ses petits, puis nous nourissait avec ses proies. Elle me traitait comme un des siens, et ils me traitaient comme un de leurs frères. Il vivaient seuls, pas en meutes, et étaient plustôt nomades. On est restés deux ans tranquilles comme ça à vagabonder. Mais bon, tu sais bien, les scientifiques ça n'abandonne jamais rien. Donc, bé ouais, ils m'ont retrouvé. J'avais cinq - six ans, et je voulais protéger ma famille. Bref, quoi, le gars, fusil à la main, tire sur ma mère adoptive. J'me met dans la trajectoire et j'me prend un frôlement de balle au niveau de la joue, juste en dessous de mon oeil. M'enfin elle elle s'est pris la balle en plein coeur. Moi aussi, enfin au sens figuré tu sais. Bref, quoi, elle était là à demi - morte, mon âme me disais de courrir la rejoindre et mourrir à ses côtés ... mais mon esprit me disais de me cacher. Et par je ne sais quel instinct, je me suis enfui dans les bois. Seul. Sans personne. ( bon, ouais, on a compris quoi. ) Au début ils ont tenté de me suivre. Mais j'courais beaucoup trop vite pour eux. Tu m'diras, déjà, ils m'ont donné cette habilité, mais j'ai envie de te dire qu'aussi, j'ai passé deux ans avec les loups, à courrir
avec– après les lapins. Mais après ; j'dis ça j'dis rien. Au bout de trois jours, j'était toujours dans mon terrier, et j'avais faim –une faim de loup ( haha oui très drôle ). Chui sorti à «pas de loups» ( encore plus drôle ... ) et y'avais personne dans les environs. J'me suis dirigé lentement vers le corps de ma mère, bien à deux kilomètres ... Elle était là, morte bien sûr, mais plus belle que jamais. Son pelage gris, autrefois moucheté, n'était plus que sombre et couvert de sang, mais, sans vouloir trop faire mon poétique, «elle resplandissait comme la lune dans la nuit».
J'me suis accroupi, elle a pas bougé, elle s'est pas enroulée autour de moi comme autrefois pour me réchauffer. L'odeur de la mort avait du faire fuir tous les animaux de la forêt car on entendait pas un bruit. Je me suis assi près d'elle juste à côté de son museau, regrettant son souffle chaud contre ma joue. Je voulais rester là, avec la silhouette qui m'avais fais grandir, la silhouette qui maintenant reflétait exactement la tristesse et la mélodie de la nuit. – eh, tu pleures ? non, pleure pas, t'inquiète, c'était y'a longtemps. séche tes larmes. allez, ça va ? bon, j'me relance. Je savais qu'elle était loin maintenant, qu'elle ne reviendrait pas. J'me souviens avoir soupiré. Et j'me souviens aussi pourquoi, à vrai dire. Je n'avais pas eu le temps de trouver quelque chose à manger avant de taper de la route. Il me restait qu'une chose à faire. C'était une idée grotesque et psycopathe, et presque cannibale, mais j'étais épuisé par la faim. Alors je l'ai fais.
chapter two •
If you gotta know me ... « J'ai bouffé ma mère. C'était long et douloureux, mais j'avais pas le choix. Tu pourrais pas comprendre. J'avais peur que les scientifiques fous et enragés viendraient pour me chercher à nouveau. Et quand on parle du loup ... ( ok, c'est bon, j'ai compris. ) J'avais pas le temps de finir mon «repas du condamné».
Comment je me suis levé en furie juste après. Mais trop tard ; j'ai entendu des pas derrière. J'suis resté à pas bouger, et j'ai senti des mains froides dans mon dos nu. L'homme m'avait assis dans son camion, là «Mas Window Dozen», avec cet affreux bip toutes les secondes, dans ce ton grave aigu qui te met sur les nerfs. Le gars me regardait de fond en comble, avec un air totalement paumé, pas du tout rassuré, ses yeux s'écarquillaient de plus en plus. À six ans, verdict :
un œil droit à moitié fermé et cocardé, ou se dessinait juste en dessous un trou formé par une balle ; un bras gauche pendouillant misérablement sur lequel était tracé de longs trait rouges violâtrés et cicatrisés : une orcade complètement ouverte et pissant le sang ; et enfin par dessus tout un corps couvert de bleus, d'ématomes ou de coupures. Le camion s'est arrêté, il me semble, devant cet espèce d'énorme truc tout moche, un hôpital, enfin du moins c'est ce que je croyais. On est entrés et ça m'a frappé.Cette odeur. Anti - biotiques et bidules, les trucs bien chimiques qui montent à la tête ... On est passés devant ce «doc cool» dont je me souviendrais toute ma vie. Quand il m'a vu il a pris ce sourire triste, et ses yeux brûlaient de compassion. Mais la dernière chose dont j'avais envie, c'était la
pitié. J'ai tout de suite baissé la tête sur lui sans lui adressé même un regard. Il était resté avec ces monstres de - je - te - jure. Mais au fond j'étais quand même assez heureux de le revoir, je savais qu'il me sortirais de là. Ils m'ont mis dans cette s'pèce de cage, nan mais l'horreur quoi. J'pourrais pas te dire ce qu'ils ont fais. Tu ferais des cauchemars, j'te connais ! Non mais sérieux. Bref, chui resté encore une année il me semble –ça me paraissait un millénaire– et après l'usine a explosée.
Non mais
explosée explosée. «Boum!». Du coup, j'avais plus de «maison». Les pompiers sont arrivés, et bien sûr, ils ont trouvé plein d'
enfants, et bien sûr, c'était
interdit ce qu'ils faisaient. Ils nous exploitaient. Ils ont été arrêtés, et nous, sans «parents», on a été envoyés à l'orphelinat. Brr, rien que d'y penser ...
chapter three •
well you can hide alot about yourself ... • c'pas fini hein, je bosse comme une dingue (; •
La vie ... en version originale ♪
CRÉDIT - TINTIN - (C)